Les déchets portent un coup aux trafics portuaires

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Après l’interdiction d’importation des déchets par le gouvernement chinois, les autorités portuaires se sont inquiétées de l’impact de cette mesure sur leur trafic. Pour l’organisation française de l’industrie du recyclage, les choses doivent être nuancées.

Depuis le 1er janvier 2018, les autorités chinoises ont décidé de limiter les importations de certaines catégories de matières premières issues du recyclage. Un sujet qui peut peser lourd pour les ports européens. En effet, les exportations de déchets de l’Europe vers la Chine pèsent quelque 2,6 Mt, soit quelque 240 000 EVP. De quoi inquiéter certains ports. Ainsi, Anvers s’affole. Le port est considéré depuis quelques années comme un « hub » pour déchets à destination de l’Asie avec un volume annuel entre 90 000 et 120 000 conteneurs. Des flux qui proviennent des Pays-Bas, de France et d’Allemagne. Ainsi, le néerlandais ACN, à Rotterdam, génère quelque 1 000 conteneurs de 40’ chargés à 22 t, voire 24 t depuis Anvers. Or, pratiquement tous les armements opérant vers l’Asie chargent ce type de cargaisons avec des taux de fret bas. En 2016, il est estimé aux environs de 200 $ le 40’ et ce « gate in/gate out » THC incluses à Anvers et en Chine. Pour les armateurs, si le fret est dérisoire, c’est néanmoins le moyen de réduire les coûts de re-positionnement des équipements. Cette interdiction est une mauvaise affaire pour les armements, pour certains ports européens, comme Anvers et Haropa, et pour les manutentionnaires. Outre la Chine, l’Indonésie, le Vietnam, l’Inde et Taïwan sont aussi des importateurs de déchets. Des pays qui n’ont pas encore mis en place le même type de réglementation mais dont le poids dans les exportations reste moindre que la Chine.

Pour la Federec, Fédération des entreprises du recyclage, en France, les choses ne sont pas si catastrophiques. Le 1er février, la fédération a indiqué que les exportations de déchets issus de papiers cartons de la France vers la Chine représente 378 000 t, en 2016, soit 5 % de la collecte. Pour les plastiques, ce chiffre s’élève à 98 000 t, soit au final 476 000 t de déchets exportés vers la Chine qui seront désormais interdits, soit un volume d’environ 44 000 EVP.

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