Simultanément à Nantong et en Corée dans les chantiers de Geoje Island, les dirigeants du groupe réunissant Cosco Shipping et OOCL ont procédé au baptême de deux navires. En Chine, à Nantong, le premier d’une série de dix navires commandés par Cosco dans des chantiers chinois est sorti pour ses premiers essais en mer le 17 janvier. Le Cosco-Shipping-Aries sera aligné sur les services entre l’Europe et l’Asie et devrait arriver en Europe dans la seconde moitié du mois de février. Faisant partie des plus gros navires du monde avec une capacité de plus de 20 000 EVP, ce navire a été construit par des chantiers chinois. Outre ses capacités techniques, ce navire dispose des dernières innovations informatiques. « Au cours de la construction de ce navire, nous avons reçu le support de Lloyd’s Register pour finalement obtenir le certificat AL3, le premier délivré pour un ULCS (Ultra Large Container Ship). Ce certificat atteste de la possibilité pour une autonomie dans le monitoring et le contrôle du navire. Cela nous permettra une gestion du navire et de la consommation des soutes », a expliqué Shi Yongxin, directeur général de Cosco.
Dans le même temps, en Malaisie, OOCL a procédé au baptême du dernier-né de sa flotte, le OOCL-Indonesia. Dernier-né d’une série de six navires de 21 500 EVP, il vient s’ajouter aux autres navires du groupe. Sur la proportion de ces ULCS à livrer en janvier 2018, le groupe Cosco et OOCL représentent 40 % de la capacité à délivrer. Avec 65 000 EVP à réceptionner au cours de ce mois et les livraisons prévues dans les prochains mois, Cosco pourrait entrer dans le tiercé de tête des armements conteneurisés et dépasser le groupe CMA CGM. Le trio de tête purement européen pourrait ainsi accueillir un chinois au cours de l’année. Quant au premier, Mærsk Line, avec 56 400 EVP attendus au cours du premier mois de l’année, il devrait encore s’envoler. Les commandes des navires pour les mois suivants devraient se tasser, notamment sur les ULCS. Il n’en demeure pas moins que, dans un marché convalescent, l’entrée en service de ces navires risque de déséquilibrer un marché en léger mieux. Il faut maintenant regarder du côté des démolitions de navires les plus anciens pour voir si le marché, même s’il s’accélère légèrement, peut absorber cette nouvelle flotte.
