Afrique de l’est et du sud : la reconfiguration est en marche

Le marché de l’est et du sud de l’Afrique n’est pas encore à la mesure des lignes est ouest mais au cours des dernières années il a connu des mutations importantes. Dans sa présentation faite lors de l’assemblée générale de la PMAESA en Zambie les 22 et 23 novembre, Yan Alix, délégué général de la Fondation Sefacil a expliqué les dernières tendances. Entre 2011 et fin 2016, la capacité déployée entre les différents continents et l’Afrique de l’est et du sud a augmenté de 5 % à 4 MEVP. Cette nouvelle donne s’est réalisée avec une optimisation des moyens de transport. Le nombre de navires a baissé passant de 350 à 270 et le nombre de services s’est réduit à 47. Un remodelage qui s’est opéré au bénéfice des chargeurs puisque sur les cinq années étudiées, le nombre de ports desservis a augmenté passant de 20 ports à 24. Ces chiffres s’expliquent en premier lieu par l’augmentation de la taille des navires. Ainsi, entre le Moyen-Orient et l’Inde vers l’Afrique du sud et de l’est, la taille moyenne des navires est passée de 2 200 EVP à 3 200 EVP. Depuis l’Asie, les navires ont vu leur capacité augmenter à environ 3 500 EVP. Quant à l’Europe, les services desservant cette région ont presque doublé la capacité de leurs navires passant de 2 800 EVP à 5 500 EVP. Ces différents éléments ne prennent pas en compte une partie du trafic qui emprunte les hubs du Moyen-Orient pour desservir la région. Dubaï et Salalah traitent 31 % du trafic destiné à la région en provenance du sous-continent Indien et du Moyen-Orient. Par ailleurs, CMA CGM utilise les terminaux de Khor Fakkan pour desservir les ports de l’est et du sud de l’Afrique. A prendre en compte la capacité des navires qui assurent des trafics vers la région, les chiffres sur la capacité annuelle de l’offre serait bien plus élevée.