Surcharges fluviales
Les deux grands ports du Nord que sont Rotterdam et Anvers sont confrontés à des problèmes de congestion qui affectent le secteur du transport fluvial de conteneurs. Dans le cas de Rotterdam, la situation s’est aggravée suite à la cyberattaque dont ont été victimes les installations d’APMT fin juin. Les trafics ont été dirigés vers d’autres terminaux, qui ont du mal à faire face. Les opérateurs fluviaux sont soumis à des délais d’attente qui peuvent durer plus d’une journée. En ce qui concerne Anvers, outre les problèmes de congestion aux portes des terminaux, la desserte des barges porte-conteneurs est soumise aux mêmes problèmes. Des opérateurs fluviaux sont contraints de réagir. Ils rejettent toute responsabilité pour ce qui est des coûts de surestarie, de détention et autres coûts de transferts résultant des retards, qui sont considérables. En outre, ces délais d’inactivité se traduisent par des coûts supplémentaires qu’ils ne peuvent supporter. Ainsi, l’opérateur Danser impose depuis le 7 juillet, tant à Rotterdam qu’à Anvers, une surcharge de congestion de 25 € par conteneur, de et vers le Rhin supérieur. Sur la relation Rotterdam-Anvers, la surcharge est de 7,50 €, et pour du transport intraportuaire, il s’agit de 5 € par conteneur. Un autre opérateur fluvial, Nedcargo, impose des surcharges depuis le 10 juillet. D’autres opérateurs vont suivre. Il y a fort à craindre que la situation se complique encore du fait qu’en cette période de vacances, il y a moins de dockers disponibles (donc moins d’équipes) sur les terminaux, et que ces derniers donnent toujours priorité au traitement des navires de mer. Dans la plupart des cas, les armateurs sont également actionnaires dans les terminaux.
