Le ministre de tutelle et le syndicat socialiste Acod se sont entendus le 10 avril sur un règlement du conflit des pilotes à Anvers. Les opérations devraient retrouver leur rythme normal même s’il faut quelques jours pour effacer les retards aux appareillages des navires en mer et dans le port. Le syndicat libéral VSOA a accepté les propositions qui vont dans le sens d’une égalisation en plusieurs phases des primes entre pilotes de rivière et pilotes côtiers, ce qui peut se traduire par le principe d’une harmonisation salariale. Une enveloppe de 700 000 € est prévue sur une période de 2 ans. Le concept de la polyvalence sur certains trajets est en vue pour 3 des catégories de pilotes et 6 pilotes polyvalents seront engagés.
Le syndicat Acod était en désaccord avec ce qui avait été conclu avec le VSOA et avec le syndicat professionnel des pilotes de rivières BVL. Pour Acod, il fallait mettre l’accent sur les aspects sociaux, comme les critères inhérents à la retraite, qui doit être considérée en fonction de la pénibilité. Près de 130 pilotes de mer sont concernés, dont une partie syndiquée. L’Acod avait donc décidé la poursuite des actions. Le trafic est resté perturbé par une minorité de pilotes. Les grands porte-conteneurs ont toutefois continué à gagner l’Escaut grâce aux pilotes néerlandais dont l’organisation détient 27 % du trafic.
Le ministre a manifestement eu du mal à contrôler une situation, compliquée certes, car certains aspects du dossier relèvent du fédéral, mais aussi par des considérations politiques, car il adhère au parti de centre-droite flamand NVA, guère réceptif aux thèses socialistes.
