Le 31 mars dernier, le « shipping trust » allemand Marenave Schiffahrts AG a enfin signé un accord de restructuration avec ses principales banques créancières. Cet accord, longtemps repoussé, va permettre de sauver Marenave. Mais la condition pour y parvenir est drastique. La holding devra en effet se séparer de toute sa flotte, soit 6 chimiquiers, 4 vraquiers, 2 porte-conteneurs et un roulier, tous détenus par l’intermédiaire de 6 sociétés. En échange, les banques s’engagent à effacer les dettes de Marenave.
L’accord lance donc une procédure de sauvetage soumise à certaines conditions. D’une part, parce qu’une des banques créancières a demandé à sortir du cercle des créditeurs, ce qui suppose une négociation sur la reprise de ses créances. D’autre part, l’accord de restructuration contient plusieurs clauses conditionnant le soutien final des banques au respect d’un certain nombre d’objectifs. Cependant, si le processus arrive à terme, les hypothèques qui pèsent sur Marenave pourront être levées. Ce qui libérera la voie pour l’arrivée de nouveaux investisseurs. En février dernier, le CPO Investments (groupe Offen) et l’assureur DEVK sont déjà entrés au capital de Marenave à hauteur de 2 M€. Ils ont promis d’injecter 14 M€ supplémentaires si Marenave se libère de ses dettes. Parallèlement, la banque Ernst Russ, spécialisée dans le secteur maritime, a annoncé avoir acquis 25 % du capital de Marenave. À l’heure actuelle, aucun acteur du sauvetage en cours n’a précisé dans quelle direction s’orienterait l’activité de Marenave à l’avenir.