Les chargeurs qui ne disposent pas de contrats à long terme se voient imposés des temps d’attente pouvant aller jusqu’à six semaines pour charger leurs conteneurs en sortie d’Europe vers l’Asie. Plusieurs raisons expliquent cette sous-capacité soudaine. Le Nouvel an chinois a ralenti l’économie chinoise qui redémarre en ce début de mois de mars. Ensuite, les armateurs doivent positionner leurs navires pour le 1er avril en Asie en vue du démarrage des nouveaux services des alliances. Pour être à l’heure en Asie, les armateurs ont dû décaler des escales. « Tous ces éléments participent au fait qu’aujourd’hui il devient difficile de charger des conteneurs spots avant le mois de mai », explique un chargeur français. Certains armements refusent les bookings et d’autres font du surbooking pour faire augmenter les taux de fret. En quelques jours, expliquent des chargeurs, le taux de fret d’un EVP a été multiplié par dix, passant de 260 $ à 2 600 $ entre Le Havre et Shanghai. Personne ne peut prédire qu’elle sera la durée de cette reprise. N’oublions pas que les armements ont reporté la livraison de nombreux ULCS. Ce qui est probable, c’est que les armements ont d’ores et déjà l’assurance de boucler un premier trimestre positif, en contraste avec les tendances négatives qui ont marqué l’exercice précédent.
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La reprise pourrait n’être qu’une bulle
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