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Un projet visant à convertir le port historique de Djibouti en une vaste zone de libre-échange internationale a été lancé. Un premier investissement de 513 M$.
La transformation du port historique de Djibouti en un vaste quartier d’affaires a été lancée. Aux termes d’un investissement de 513 M$, le port de la côte est africaine, au débouché sur la la mer Rouge, sera doté d’une zone de libre-échange appelée East Africa International Special Business Zone.
« La régénération du port historique de Djibouti s’inscrit dans la logique des derniers développements, présente Aboubaker Omar Hadi, le président de l'Autorité des ports et des zones franches de Djibouti (DPFZA). Ce projet met en œuvre le concept de Port-Park-City, qui fait référence à l'intégration des ports, des parcs industriels et des services. Les ports sont un nœud clé dans le transport des marchandises. La zone de libre-échange internationale apporte une valeur ajoutée à ces marchandises et ce nouveau quartier d'affaires favorisera le développement des services, notamment dans le secteur financier. »
La première phase portant sur une superficie d'environ 220 500 m2 devrait être achevée d'ici cinq ans. Elle prévoit la construction d'un parc d'exposition, comprenant un « centre d’excellence d’études maritimes », ainsi que des salles de conférence, un hôtel et des immeubles d’habitation.
Le terminal à enjeux de Doraleh
Doraleh, hub de transbordement clef
Au cours de la dernière décennie, Djibouti a construit de nouvelles infrastructures portuaires pour délocaliser progressivement les activités du port historique. Ainsi, le port polyvalent de Doraleh a été lancé en 2017 et peut accueillir des navires d'une capacité maximale de 100 000 tpl. La République de Djibouti est toujours en litige avec DP World concernant la concession du terminal à conteneurs de Doraleh (DCT), suite à la saisie du terminal par le gouvernement en février 2018. Après l'échec des négociations avec le président Ismaïl Omar Guelleh, l'opérateur dubaïote en appelle à la justice américaine pour obtenir le paiement de 485 M$.
Doraleh est un hub de transbordement clé pour la région, la République de Djibouti étant limitrophe des terres enclavées de la Somalie au sud, de l'Éthiopie à l'ouest et de l'Érythrée au nord. Il est désormais relié à la voie ferrée Addis-Abeba-Djibouti. Les ports polyvalents de Ghoubet et Tadjourah traitent principalement du sel et de la potasse.
La rédaction