Ce camion Berliet série KB porte encore la marque de son passé chez la brasserie Meteor. Après avoir bien servi, l’entreprise l’a cédé au lycée Emile Mathis, il y a plus de 25 ans, à des fins pédagogiques. Depuis ce Berliet est passé dans les mains des élèves, il a été démonté et remonté à multiples reprises dans les ateliers du lycée pendant de nombreuses années. Aujourd’hui, le bloc moteur est à réinstaller.
« Il y a une quinzaine d’années, le projet était de s’en débarrasser, témoigne Jean-Norbert Christ, gestionnaire au lycée Emile Mathis. Mais avec le chef d’établissement, on trouvait cela dommage. C'était se défaire d’un monument historique local. La brasserie Meteor était la dernière brasserie alsacienne, les autres ayant été reprises ».
La passion l’a emporté
Dans un lycée qui prépare à la gestion des transports et de la logistique ainsi qu’à la maintenance des véhicules, garder et mettre en valeur ce Berliet avait du sens. La passion l’a emporté. La région Alsace, pas encore Grand-Est, a soutenu financièrement son sauvetage, il y a plusieurs années. Avec ce premier financement, le Berliet a été mis en sécurité dans un enclos, à l'arrière du lycée.
Végétaliser la benne
L’étape suivante a eu lieu peu de temps après. L’équipe pédagogique souhaitait végétaliser l’environnement dans lequel se trouvait le camion. Depuis, le houblon a toujours du mal à pousser mais les membres du lycée ne désespèrent pas pour autant.
Crédit photo : Jean-Norbert Christ
Une restauration est-elle envisageable ?
« Le rêve serait de pouvoir le restaurer, mais c’est compliqué car maintenant la formation de maintenance se réalise sur des camions beaucoup plus récents, explique Jean Norbert Christ. Nous n’avons plus forcément la compétence et l’outillage adaptés. L’idée est d’essayer de faire dans un premier temps quelques travaux comme la peinture. Le projet de restauration reste entier ».
Camion des années 60-70
Le Berliet série K, tous modèles confondus, a été produit à 11 190 exemplaires de 1968 à 1973. Le dernier (770 K) a été le plus demandé, avec 2 640 exemplaires. Il en existe aujourd’hui très peu.
Chiffrer le coût de la restauration est complexe mais elle pourrait faire l’objet d’un projet pédagogique afin d’impliquer les élèves.
A vous de jouer !
Particulier, constructeur ou passionné, si vous êtes intéressé pour participer à cette remise en état, vous pouvez contacter le 03 88 18 55 18 et demander Jean-Norbert Christ.
Le lycée Emile Mathis aime aussi les voitures et porte bien son nom. Dans le hall d’entrée se trouve une magnifique Mathis MY 4, 7 chevaux de 1927.
Crédit photo : Jean-Norbert Christ
