Boîtes automatisées et régulateurs de vitesse intelligents ont rendu la conduite des camions reposante et commode, à défaut d’être toujours intéressante. Encore que les situations diffèrent, entre, par exemple, une croisière pépère sur autoroute et la desserte d’un chantier en haute montagne. Mais bon, dans l’ensemble, sécurité, confort et facilité d’utilisation ont été révolutionnés, en quelques années, du seul fait des améliorations apportées aux transmissions.
Or, durant longtemps, la conduite d’un poids lourd a été une affaire physique et un peu « pointue » qui demandait un véritable apprentissage. D’autant que les moteurs n’ayant pas la souplesse qu’on leur connaît aujourd’hui, les changements de rapport étaient nécessaires et fréquents.
Complexité que nous rappellent ces consignes d’utilisation et règles de bonne pratique apposées parfois dans les cabines, comme ici celles de camions américains.
Avec tout d’abord une Spicer P8516 qui équipait un Peterbilt 352. Boîte à crabots totalisant 16 vitesses, avec une boîte de base à 4 rapports, une auxiliaire à 4 rapports et (déjà) un sélecteur à commande pneumatique à 4 positions. Typique des années soixante-dix aux États-Unis. Précision importante, ce type de boîte n’était évidemment pas synchronisé, donc double débrayage à chaque changement rapport. En gros, il fallait débrayer pour passer d’une vitesse au point mort, rembrayer, puis débrayer à nouveau pour passer à la vitesse suivante - ou précédente dans le cas d’un rétrogradage. En surveillant les tours, car il fallait à chaque fois être dans la bonne plage de régime. A une époque où l’assistance de l’embrayage était assez sommaire, ça musclait la jambe gauche.
Plus impressionnantes encore, ces instructions apposées à la portière d’un Oshkosh 4x4 de la même époque : boîte de base à 5 vitesses et boîte auxiliaire à 4 vitesses pour (presque) une infinité de combinaisons. Une profusion justifiée ici par l’emploi de ce camion en déneigement, donc devant aussi pouvoir travailler à des vitesses réduites à pleine puissance.
Et pour finir, un peu d’humourr…
