La première annonce est la plus ancienne et si l’environnement qu’elle décrit nous semble assez sommaire, sa perception en était évidemment tout autre en 1953.
Tout est dit dans l’accroche. Un conducteur goguenard, mais ravi de son nouveau poste de travail, ironise : « quoi ? Il n’y a pas de douche intégrée ? ». Et le constructeur – en l’occurrence Reo – d’enchaîner: « on ne peut pas lui reprocher d’en attendre plus d’un Reo ».
Suit l’énumération des avantages de la nouvelle cabine : une vision améliorée, des essuie-glaces plus efficaces, une meilleure position du volant, une hauteur sous pavillon accrue, plus d’espace pour les jambes, une isolation renforcée, un dossier en mousse de caoutchouc, bref, le grand confort !
À l’inverse, cette publicité International pour une cabine avancée ultra-courte ne s’adressait évidemment pas aux chauffeurs.
Qui aurait rêvé de conduire un camion dont la cabine faisait tout juste 1,37 m de long ? Personne. D’autant que le conducteur se trouvait assis exactement au-dessus de l’essieu avant, avec tout l’inconfort que cela suppose, sans parler de l’accès à bord, aussi peu pratique que peu sûr, ou de l’impossibilité de régler le siège, collé à la paroi arrière.
On se demande même comment on a pu loger un moteur sous cette cabine sans qu’il dépasse à l’arrière. À part un V6, pas de solution.
Mais, pour l’exploitant, cette construction était une promesse de rentabilité accrue, avec une longueur de semi, donc une longueur marchande, absolument record.