La première, jouant sur un contraste de situation, met en scène un personnage en tenue de ville (chapeau, cravate, pardessus, attaché-case...) monté sur le marchepied d’un camion manœuvrant en plein chantier.
Le titre de l’annonce précise : « un ingénieurs à son bureau ». Et de poursuivre « ne pouvant mettre votre camion sur son bureau, il emmène son bureau dans votre camion ». Le constructeur l’affirme, « nos ingénieurs passent 75 % de leur temps sur le terrain ». Et de conclure « seul White le fait » !
Sur fond de tracteur à la cabine basculée, cette deuxième annonce va plus loin qui proclame : « nos cols blancs aiment se salir les mains ». Bref, les ingénieurs maison ne se contentent pas de maîtriser la technique, ils la pratiquent aussi.
La suite ne manque pas de saveur qui nous apprend que chez White « tout le monde doit connaître les camions. Même nos secrétaires peuvent parler camions avec vous » !
Si après ça vous n’avez pas envie d’acheter un White, c’est à désespérer de la pub.
Reste que malgré ces affirmations vertueuses, il faut bien reconnaître que White n’existe plus aujourd’hui. En dépit de l’excellence (autoproclamée) de ses camions, la firme n’a pas évité à la faillite.
D’abord courtisé par MAN, White Motor sera finalement racheté par Volvo en 1981 ce qui constituera la base de son implantation nord-américaine.
Quant à la marque White, elle sera maintenue jusqu’en 1986, année où la reprise par Volvo de la division poids lourds de General Motors aboutira à la création d’une marque hybride : WHITEGMC. Mal reconnue et peu valorisante, celle-ci sera finalement abandonnée, en 1995, Volvo faisant alors le pari (risqué, mais réussi) d’unifier tous ses produits nord-américains sous un seul nom, le sien.
Jusque vers le milieu des années 1980, les camions White eurent quelques importateurs en Europe, y compris en France. Ils y seront toutefois beaucoup moins diffusés que les Mack.
Les deux derniers pays où White a été présent ont été le Royaume-Uni et la Suisse. Les ventes concernaient essentiellement des tracteurs routiers à cabine avancée de la série Road Commander 2, mais quelques modèles à capot trouvèrent également preneurs, comme ce rare Road Boss 2 (à conduite à gauche, donc non modifié pour le marché anglais) acheté, vers 1978, par un transporteur écossais. Pour une raison inconnue, le pare-chocs avant est ici démonté. Ce tracteur était de couleur bleu.
Cartes postales de l'été : Pub camions vintage
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