Dévoilé en 1968 – il y a cinquante-cinq ans ! – le GMC Astro 95 (dont l’équivalent sous la marque Chevrolet sera le Titan) a en effet marqué une rupture.
D’abord, par rapport à la précédente génération de maxi-codes GMC à cabine avancée, ensuite par rapport aux produits équivalents de la concurrence. Ce qui le différenciait, c’était sa cabine.
Pourquoi sa cabine était-elle différente ?
Au-delà d’un design novateur et attrayant, celle-ci présentait quelques caractéristiques inhabituelles pour un camion américain. À commencer par un vaste pare-brise (teinté), toujours en deux parties, mais arrondi aux angles et surtout nettement plus grand que celui des Peterbilt, Kenworth et autres Freightliner comparables. Seul Mack (et plus brièvement White) s’était aventuré un peu dans la même direction.
De quel métal est faite cette cabine ?
La cabine de l’Astro 95 était en alu, pour en réduire le poids mort, mais ses portes étaient en acier, pour leur assurer une meilleure résistance.
Quelle est la particularité des rétroviseurs du GMC Astro 95 ?
Sur les modèles de lancement, les rétros étaient fixés sur la cabine et non sur les portes afin de les préserver des chocs répétés lors des ouvertures/fermetures, et aussi pour mieux les isoler des vibrations.
Moins hauts que les west coasts traditionnels, ils étaient en revanche plus larges.
Ce montage sera toutefois assez rapidement abandonné au profit de rétroviseurs classiques, montés sur les portières.
Lors des premières prises en main – notamment celle du magazine américain Overdrive – cette disposition inhabituelle des rétros, déroutante de prime abord, avait pourtant été plébiscitée pour la qualité de vision qu’elle permettait.
Quels étaient les points forts du GMC Astro 95 pour le conducteur ?
Autre point positif, les dimensions et l’accessibilité du coffre à bagages étaient singulièrement améliorées. Au volant, la visibilité était excellente et le tableau de bord enveloppant particulièrement bien conçu.
Bref, un environnement de travail séduisant et efficace. Seule réserve, l’énorme capot moteur rendait toujours aussi malaisé l’accès à la couchette, mais c’était alors le lot de tous les modèles à cabine avancée...