Le niveau de confort et de sécurité des cabines de camions actuelles est à proprement parler ahurissant. Et il n’y a pas lieu de s’en plaindre. Par contre, il y a lieu de se souvenir qu’il n’en a pas toujours été ainsi.
Bien qu’au fond, les industriels du poids lourd aient très tôt cherché à améliorer les conditions de travail des conducteurs, surtout sur leurs véhicules grands routiers. Avec les moyens du temps bien sûr, mais aussi avec un sens très affiné de la communication, comme peuvent en témoigner leurs catalogues commerciaux qui mettaient (déjà) l’accent sur les facilités de vie à bord : couchage, sièges, espace intérieur, rangements, etc.
Ainsi, ce joli dessin vantait-il les qualités de la cabine avancée d’un camion allemand Faun datant du milieu des années 1950. Cabine (sur armature en bois) qui devait d’ailleurs provenir d’un carrossier et ne relevait donc pas de la grande série. D'autant qu’à cette époque Faun, s’il fabriquait couramment des camions routiers, en réalisait tout de même assez peu et la plupart étaient à capot. Il n’empêche, cette vue fantôme permet d’apprécier, sur ce modèle, un pavillon rehaussé, donnant du volume, une couchette et son accès, fermé par un rideau, avec, dans sa partie inférieure, de la place pour des rangements (dont un coffre, accessible de l’extérieur), une penderie, derrière le conducteur, et même un petite niche pour loger thermos, bouilloire et autres gobelets.
Moins de quinze ans plus tard, on changeait radicalement de style. La cabine Scania du LB110 est tout à fait représentative du saut qualitatif qui s’est produit dans les années 1960 : structure acier, cellule basculable, vaste pare-brise mono-pièce, desservi par de vrais essuie-glaces, bien souvent à trois balais, grands rétroviseurs, etc. Sans parler de l’isolation phonique et thermique, ou du chauffage et de la ventilation qui commencent à devenir efficace. Reste que la cabine du LB110, très remarquée à sa sortie, en 1968, conserve un petit côté étriqué, dû à sa faible hauteur sous pavillon, et garde même une certaine austérité. En revanche, l’instrumentation est complète et le siège conducteur, suspendu et réglable, est à juste titre apprécié. La direction est évidemment assistée mais on est loin des puissances actuelles et la volant reste d’un bon diamètre avec une position assez horizontale.
Sortie (chez MAN) un an avant celle des Scania LB110, la cabine commune Saviem-MAN relève de la même philosophie. Là aussi, outre le confort, la facilité d’entretien apportée par la cellule basculable fait l’objet d’une communication intense et même ici un peu idyllique : les barres de torsion aidant au basculement ne se manœuvraient pas non plus d’un doigt, de jeune fille de surcroît…
En 1968, des constructeurs aussi importants que Berliet, Daf, Mercedes, Pegaso ou Fiat n’ont encore que des cabines fixes à proposer. Lesquelles posent de sérieux problème d’accès à la mécanique. Mais tous ne tarderont pas à y venir, au gré de leurs renouvellements de gamme.
Bien qu’au fond, les industriels du poids lourd aient très tôt cherché à améliorer les conditions de travail des conducteurs, surtout sur leurs véhicules grands routiers. Avec les moyens du temps bien sûr, mais aussi avec un sens très affiné de la communication, comme peuvent en témoigner leurs catalogues commerciaux qui mettaient (déjà) l’accent sur les facilités de vie à bord : couchage, sièges, espace intérieur, rangements, etc.
Ainsi, ce joli dessin vantait-il les qualités de la cabine avancée d’un camion allemand Faun datant du milieu des années 1950. Cabine (sur armature en bois) qui devait d’ailleurs provenir d’un carrossier et ne relevait donc pas de la grande série. D'autant qu’à cette époque Faun, s’il fabriquait couramment des camions routiers, en réalisait tout de même assez peu et la plupart étaient à capot. Il n’empêche, cette vue fantôme permet d’apprécier, sur ce modèle, un pavillon rehaussé, donnant du volume, une couchette et son accès, fermé par un rideau, avec, dans sa partie inférieure, de la place pour des rangements (dont un coffre, accessible de l’extérieur), une penderie, derrière le conducteur, et même un petite niche pour loger thermos, bouilloire et autres gobelets.
Moins de quinze ans plus tard, on changeait radicalement de style. La cabine Scania du LB110 est tout à fait représentative du saut qualitatif qui s’est produit dans les années 1960 : structure acier, cellule basculable, vaste pare-brise mono-pièce, desservi par de vrais essuie-glaces, bien souvent à trois balais, grands rétroviseurs, etc. Sans parler de l’isolation phonique et thermique, ou du chauffage et de la ventilation qui commencent à devenir efficace. Reste que la cabine du LB110, très remarquée à sa sortie, en 1968, conserve un petit côté étriqué, dû à sa faible hauteur sous pavillon, et garde même une certaine austérité. En revanche, l’instrumentation est complète et le siège conducteur, suspendu et réglable, est à juste titre apprécié. La direction est évidemment assistée mais on est loin des puissances actuelles et la volant reste d’un bon diamètre avec une position assez horizontale.
Sortie (chez MAN) un an avant celle des Scania LB110, la cabine commune Saviem-MAN relève de la même philosophie. Là aussi, outre le confort, la facilité d’entretien apportée par la cellule basculable fait l’objet d’une communication intense et même ici un peu idyllique : les barres de torsion aidant au basculement ne se manœuvraient pas non plus d’un doigt, de jeune fille de surcroît…
En 1968, des constructeurs aussi importants que Berliet, Daf, Mercedes, Pegaso ou Fiat n’ont encore que des cabines fixes à proposer. Lesquelles posent de sérieux problème d’accès à la mécanique. Mais tous ne tarderont pas à y venir, au gré de leurs renouvellements de gamme.