Les conducteurs travaillant pour les entreprises de moins de 20 salariés gagneraient plus chaque mois, selon des chiffres publiés par le Comité National Routier (CNR) dans le cadre de son enquête Longue Distance 2014. Leur revenu ainsi que leurs frais de déplacements seraient plus élevés que ceux des salariés roulants des entreprises de plus de 20 salariés pour une raison simple : leur nombre annuel de jours d’activité est aussi plus important (221,3 pour un conducteur de Tpe contre 212,5 pour un routier d’une PME).
Plus l’entreprise est petite, plus un routier gagne
L’enquête du CNR détaille en premier lieu les salaires des conducteurs à temps complet. Alors que nous pourrions nous attendre au contraire, plus l’entreprise de transport est petite, plus le conducteur gagne. A la fin décembre 2014, un salarié roulant (d’une entreprise de moins 20 salariés) ayant effectué 221,3 jours d’activité à l’année a touché un revenu mensuel de 2 434 euros bruts (2 347€ de salaire, 60€ de prime mensuelle et 27€ de prime annuelle) alors qu’un conducteur appartenant à une entreprise de 20 salariés et plus a gagné 2 397 euros pour 212,5 jours d’activité.
Idem pour les frais
Toujours selon l’enquête du CNR, les salariés roulants des entreprises dont les effectifs sont compris entre 0 et 19 bénéficient davantage de frais de déplacements que ceux appartenant à des moyennes et grandes entreprises (20 salariés et plus). Ainsi, selon le CNR, les frais annuels atteignent les 9 637 euros pour les premiers et les 8 619 euros pour les seconds.
Moins ils roulent, plus ils gagnent
L’enquête réserve d’autres surprises comme les rémunérations comparées au nombre de kilomètres effectués. Ainsi, sur une année, un conducteur qui réalise moins de 99 400 kilomètres gagne mensuellement 2 397 euros (primes comprises) contre 2 375 pour un routier qui roule plus de 120 700 kilomètres. En revanche, et ce n’est pas une surprise, les frais de déplacements sont plus élevés pour les conducteurs longue distance que pour ceux qui roulent en régional par exemple (8 102 euros annuels contre 9 583 euros).