Alors que les fédérations patronales du secteur des transports ont choisi de ne pas adhérer à la mobilisation des Gilets jaunes, le syndicat FO Transports s'engage lui aux côtés du mouvement citoyen.
La Fédération Nationale des Transports et de la Logistique FO/UNCP appelle, dans un communiqué publié le 20 novembre, tous ses adhérents et sympathisants de participer à toute action visant à revendiquer l’augmentation du pouvoir d’achat, en solidarité avec les Gilets jaunes. « Au regard du mépris et de l’arrogance du gouvernement, la Fédération Nationale des Transports et de la Logistique FO/UNCP n’exclut pas de durcir le mouvement par un appel à la grève de l’ensemble des secteurs qu’elle représente », souligne l’organisation syndicale.
Interrogé le lendemain matin dans la matinale d'Yves Calvi, Patrice Clos, secrétaire général de FO Transports, a expliqué que : « durant le week-end dernier, plusieurs de nos adhérents, comme ceux d'autres syndicats, ont participé aux barrages dans toute la France. Ils nous ont demandé de nous positionner par rapport au mouvement ». Assurant qu'il ne s'agit pas d'une tentative de récupération à la veille du vote pour élire le nouveau secrétaire général de la confédération, ce dernier a tenu à préciser les motivations de ce soutien : « Il nous semble logique de défendre, à leurs côtés, la question du pouvoir d’achat qui est très importante pour les salariés des transports mais aussi pour l'ensemble des citoyens ». Patrice Clos est candidat au poste de secrétaire général du syndicat Force Ouvrière, laissé vacant après la démission de Pascal Pavageau.
L'idée est donc pour les adhérents de FO Transports d'apporter un appoint d'organisation sur le terrain : « le week-end dernier, nous avons vu des scènes affolantes, au niveau de la sécurité, rappelle Patrice Clos. Certains barrages sont assez dangereux, on ne se met jamais devant un véhicule. On va les aider à mieux les sécuriser ».
Ce soutien syndical, les Gilets jaunes l'intègrent avec un certain recule : « Nous sommes heureux que les corps intermédiaires bâillonnés depuis 18 mois sortent du bois »M, a indiqué Benjamin Cauchy, l'un des porte-paroles des Gilets jaunes à Toulouse, au micro de RTL. ais il invite fortement FO Transports à laisser ses banderoles et gilets oranges au chaud : « Des conseils oui, mais pas de service d'ordre FO à chaque barrage ».
La CFDT Route, premier syndicat du secteur devant la CGT, vient d'annoncer qu’elle n’appellerait pas ses adhérents à rejoindre le mouvement des Gilets jaunes, tout en précisant qu'elle continuera à « défendre farouchement le pouvoir d’achat des salariés ».
L’Union fédérale route (UFR) dit attendre du gouvernement « une action immédiate pour rétablir un dialogue social normalisé ». Elle demande une rencontre avec la ministre des Transports, Elisabeth Borne : « Il est incontournable que les coûts de mobilité pour se rendre sur leur lieu de travail déstabilisent le pouvoir d’achat des salariés, tout particulièrement les temps partiels. Le gouvernement a déconsidéré les corps intermédiaires et ouvert la boite de Pandore de toutes les colères. Le tribut payé par ce mouvement est lourd. C’est de sa responsabilité ». L'UFR demande par ailleurs : « l’ouverture sans délais d’un agenda social notamment de proximité des transports et mobilités qui, dans la perspective de la loi d’orientation des mobilités, ne manquera pas de s’inscrire au cœur d’un secteur d’activité en pleine mutation technologique, environnementale et sociétale ».
La CFTC Transports, quatrième syndicat du secteur, a décidé de ne pas s'associer aux Gilets jaunes, estimant que : « ce mouvement est à l’origine initié par des citoyens qui ne nous ont rien demandé. Par principe, nous laisserons nos adhérents se déterminer en tant que citoyens ».
Quant à la Fédération CGT des Transports, elle appelle « tous les citoyens, les salariés actifs et retraités à manifester le 1er décembre 2018 en vue d'exiger des réponses immédiates et précises du gouvernement et du patronat sur les thématiques de pouvoir d'achat ».
Pour connaître la position des organisations professionnelles de patrons transporteurs : cliquez sur ce lien.
La Fédération Nationale des Transports et de la Logistique FO/UNCP appelle, dans un communiqué publié le 20 novembre, tous ses adhérents et sympathisants de participer à toute action visant à revendiquer l’augmentation du pouvoir d’achat, en solidarité avec les Gilets jaunes. « Au regard du mépris et de l’arrogance du gouvernement, la Fédération Nationale des Transports et de la Logistique FO/UNCP n’exclut pas de durcir le mouvement par un appel à la grève de l’ensemble des secteurs qu’elle représente », souligne l’organisation syndicale.
Défendre le pouvoir d'achat
Interrogé le lendemain matin dans la matinale d'Yves Calvi, Patrice Clos, secrétaire général de FO Transports, a expliqué que : « durant le week-end dernier, plusieurs de nos adhérents, comme ceux d'autres syndicats, ont participé aux barrages dans toute la France. Ils nous ont demandé de nous positionner par rapport au mouvement ». Assurant qu'il ne s'agit pas d'une tentative de récupération à la veille du vote pour élire le nouveau secrétaire général de la confédération, ce dernier a tenu à préciser les motivations de ce soutien : « Il nous semble logique de défendre, à leurs côtés, la question du pouvoir d’achat qui est très importante pour les salariés des transports mais aussi pour l'ensemble des citoyens ». Patrice Clos est candidat au poste de secrétaire général du syndicat Force Ouvrière, laissé vacant après la démission de Pascal Pavageau.
Soutien opérationnel sur le terrain
L'idée est donc pour les adhérents de FO Transports d'apporter un appoint d'organisation sur le terrain : « le week-end dernier, nous avons vu des scènes affolantes, au niveau de la sécurité, rappelle Patrice Clos. Certains barrages sont assez dangereux, on ne se met jamais devant un véhicule. On va les aider à mieux les sécuriser ».
Ce soutien syndical, les Gilets jaunes l'intègrent avec un certain recule : « Nous sommes heureux que les corps intermédiaires bâillonnés depuis 18 mois sortent du bois »M, a indiqué Benjamin Cauchy, l'un des porte-paroles des Gilets jaunes à Toulouse, au micro de RTL. ais il invite fortement FO Transports à laisser ses banderoles et gilets oranges au chaud : « Des conseils oui, mais pas de service d'ordre FO à chaque barrage ».
Quid des autres organisations syndicales ?
La CFDT Route, premier syndicat du secteur devant la CGT, vient d'annoncer qu’elle n’appellerait pas ses adhérents à rejoindre le mouvement des Gilets jaunes, tout en précisant qu'elle continuera à « défendre farouchement le pouvoir d’achat des salariés ».
L’Union fédérale route (UFR) dit attendre du gouvernement « une action immédiate pour rétablir un dialogue social normalisé ». Elle demande une rencontre avec la ministre des Transports, Elisabeth Borne : « Il est incontournable que les coûts de mobilité pour se rendre sur leur lieu de travail déstabilisent le pouvoir d’achat des salariés, tout particulièrement les temps partiels. Le gouvernement a déconsidéré les corps intermédiaires et ouvert la boite de Pandore de toutes les colères. Le tribut payé par ce mouvement est lourd. C’est de sa responsabilité ». L'UFR demande par ailleurs : « l’ouverture sans délais d’un agenda social notamment de proximité des transports et mobilités qui, dans la perspective de la loi d’orientation des mobilités, ne manquera pas de s’inscrire au cœur d’un secteur d’activité en pleine mutation technologique, environnementale et sociétale ».
La CFTC Transports, quatrième syndicat du secteur, a décidé de ne pas s'associer aux Gilets jaunes, estimant que : « ce mouvement est à l’origine initié par des citoyens qui ne nous ont rien demandé. Par principe, nous laisserons nos adhérents se déterminer en tant que citoyens ».
Quant à la Fédération CGT des Transports, elle appelle « tous les citoyens, les salariés actifs et retraités à manifester le 1er décembre 2018 en vue d'exiger des réponses immédiates et précises du gouvernement et du patronat sur les thématiques de pouvoir d'achat ».
Pour connaître la position des organisations professionnelles de patrons transporteurs : cliquez sur ce lien.