Le 19 janvier, les syndicats promettent une forte mobilisation autour de la réforme des retraites proposée par le gouvernement. L'inquiétude des Français se cristallise autour de l'âge de départ à la retraite et de la prise en compte de la pénibilité au travail. Des organisations syndicales ont appelé les employés du transport à se mobiliser. Mais qu'en est-il des retraites dans la branche du transport routier de marchandises (TRM) ?
Dans les entreprises du TRM du secteur privé, comme dans les autres entreprises en France, l'âge de départ en retraite à taux plein dépend du nombre de trimestres travaillés.
Il existe une exception pour le personnel roulant des entreprises de transport, dont les conducteurs routiers du TRM : le congé de fin d'activité (CFA).
Aujourd’hui, les personnels roulants peuvent partir en retraite à 57 ans, à condition d’avoir 27 années de conduite dans les transports de marchandises ou 30 dans le secteur du transport de voyageurs interurbain, s'ils souscrivent au CFA.
« À partir du moment où il y a des conséquences sur le régime général, les dispositions qui s’appliquent aux CFA seront de même impactées dans les mêmes proportions », selon Fabrice Michaud, le représentant de la CGT Transports. L'âge de départ en CFA pourrait changer.
Pour les représentants des salariés, pas question de travailler deux ans de plus. D'autant que, outre le CFA, la pénibilité serait mal prise en compte selon Fabrice Michaud : « Les négociations sur le chargement et déchargement sont au point mort, le port de charge lourde n’a jamais été pris en compte. Dans la branche transport routier, il n'y a pas une réelle reconnaissance de la pénibilité du travail ». Seul le travail de nuit est reconnu.
Le CFA est également une reconnaissance de la pénibilité, mais il n'est pas généralisé. « En 2021, près de 2 200 conducteurs ont fait valoir leur Congé de fin d’activité dans le transport routier de marchandises, et 204 dans le transport routier de voyageurs », selon l’Observatoire prospectif des métiers et des qualifications dans les transports et la logistique (OPTL). Cela correspond à une augmentation respective de 12 % et 34 % en un an. C'est peu en regard des 314 000 conducteurs routiers employés dans le pays.
Et ce dispositif n’est toujours pas pérennisé. Les organisations syndicales revendiquent un financement sur le long terme du CFA, qui permet aux personnels roulants de gagner cinq ans d’activité. Leur crainte est de voir ce dispositif remis en question.
Seule certitude pour l’heure, le CFA est maintenu en 2023. Il est inscrit dans la loi de finance de la Sécurité Sociale. Pour 2024, rien n’est acté et le gouvernement, qui le finance en partie, souhaite se désengager.
Une réunion tripartite, regroupant organisations patronales, syndicales et l'Etat, est prévue durant la semaine du 23 janvier, afin d'évaluer l’impact du projet de loi sur les retraites sur le CFA. Le dispositif devait être renégocié en novembre 2022, mais ne le sera finalement qu’après la réforme des retraites.
Première depuis près de quinze ans, l’ensemble des organisations de salariés appelle à la mobilisation jeudi 19 janvier, face au projet de loi sur les retraites et le report de l’âge légal.
Le taux de mobilisation va être scruté des deux côtés. « La mobilisation nationale unitaire devrait être importante, si j’en crois les retours que je peux avoir des salariés et du terrain », estime Bruno Lefebvre, secrétaire général adjoint FO/UNCP Transport et logistique, par ailleurs président de l'OPTL.
Les sondages dans l’opinion publique confortent pour l’instant les syndicats. 68 % des Français sont opposés à la réforme des retraites selon un sondage Ifop, mais ils ne sont plus que 51 % à soutenir la première journée de mobilisation.
Dans les entreprises du TRM du secteur privé, comme dans les autres entreprises en France, l'âge de départ en retraite à taux plein dépend du nombre de trimestres travaillés.
Pour connaître le nombre de trimestres requis en fonction de votre âge, cliquez sur ce lien
Il existe une exception pour le personnel roulant des entreprises de transport, dont les conducteurs routiers du TRM : le congé de fin d'activité (CFA).
Aujourd’hui, les personnels roulants peuvent partir en retraite à 57 ans, à condition d’avoir 27 années de conduite dans les transports de marchandises ou 30 dans le secteur du transport de voyageurs interurbain, s'ils souscrivent au CFA.
Cliquez sur ce lien pour avoir plus d'infos sur le CFA du transport routier
« À partir du moment où il y a des conséquences sur le régime général, les dispositions qui s’appliquent aux CFA seront de même impactées dans les mêmes proportions », selon Fabrice Michaud, le représentant de la CGT Transports. L'âge de départ en CFA pourrait changer.
Prise en compte de la pénibilité
Pour les représentants des salariés, pas question de travailler deux ans de plus. D'autant que, outre le CFA, la pénibilité serait mal prise en compte selon Fabrice Michaud : « Les négociations sur le chargement et déchargement sont au point mort, le port de charge lourde n’a jamais été pris en compte. Dans la branche transport routier, il n'y a pas une réelle reconnaissance de la pénibilité du travail ». Seul le travail de nuit est reconnu.
Le CFA est également une reconnaissance de la pénibilité, mais il n'est pas généralisé. « En 2021, près de 2 200 conducteurs ont fait valoir leur Congé de fin d’activité dans le transport routier de marchandises, et 204 dans le transport routier de voyageurs », selon l’Observatoire prospectif des métiers et des qualifications dans les transports et la logistique (OPTL). Cela correspond à une augmentation respective de 12 % et 34 % en un an. C'est peu en regard des 314 000 conducteurs routiers employés dans le pays.
Pérenniser le CFA
Et ce dispositif n’est toujours pas pérennisé. Les organisations syndicales revendiquent un financement sur le long terme du CFA, qui permet aux personnels roulants de gagner cinq ans d’activité. Leur crainte est de voir ce dispositif remis en question.
Seule certitude pour l’heure, le CFA est maintenu en 2023. Il est inscrit dans la loi de finance de la Sécurité Sociale. Pour 2024, rien n’est acté et le gouvernement, qui le finance en partie, souhaite se désengager.
Une réunion tripartite, regroupant organisations patronales, syndicales et l'Etat, est prévue durant la semaine du 23 janvier, afin d'évaluer l’impact du projet de loi sur les retraites sur le CFA. Le dispositif devait être renégocié en novembre 2022, mais ne le sera finalement qu’après la réforme des retraites.
Union syndicale
Première depuis près de quinze ans, l’ensemble des organisations de salariés appelle à la mobilisation jeudi 19 janvier, face au projet de loi sur les retraites et le report de l’âge légal.
Le taux de mobilisation va être scruté des deux côtés. « La mobilisation nationale unitaire devrait être importante, si j’en crois les retours que je peux avoir des salariés et du terrain », estime Bruno Lefebvre, secrétaire général adjoint FO/UNCP Transport et logistique, par ailleurs président de l'OPTL.
Les sondages dans l’opinion publique confortent pour l’instant les syndicats. 68 % des Français sont opposés à la réforme des retraites selon un sondage Ifop, mais ils ne sont plus que 51 % à soutenir la première journée de mobilisation.