Pour rappel, les syndicats demandent la réouverture des négociations salariales après celles de début d'année, qui avaient débouché en février 2022 sur une revalorisation des grilles de 5 %, puis de 1 % à partir de mai 2022.
Les syndicats d'employés du transport routier de marchandises et de personnes réclament une revalorisation des grilles de salaires de ces professions, face à l'inflation galopante.
Barrages filtrants et tracts
Des barrages filtrants avec distribution de tracts étaient organisés ce lundi matin à l’entrée de plusieurs zones industrielles un peu partout en France, rapporte Leparisien.fr.
D'après la CGT Transport, des barrages occasionnant des ralentissements étaient en place en début de matinée à Orléans (Loiret), Miramas (Bouches-du-Rhône) et Lunéville (Meurthe-et-Moselle). Dans les Hauts-de-France, deux barrages filtrants étaient mis en place à l’entrée de zones d’activité logistique, l’une à la sortie de Lille (Nord) et l’autre près d’Arras (Pas-de-Calais) occasionnant des bouchons aux heures de pointe.
Vidéo : même la CFTC sonne l'alerte
Pourtant peu portée sur la mobilisation de ses adhérents, la CFTC Transports figure dans l'intersyndicale et demande des augmentations des salaires minimum, comme l'expliquait Thierry Douine, son président, au micro de BFMTV ce lundi matin :
"Les négociations sur les salaires sont annuelles, or vu l'inflation galopante, on ne peut attendre un an, explique Thierry Douine. Dans certaines conventions collectives, les salaires minimum frisent le Smic et sont même en-dessous. Il faut se revoir tous les trois à quatre mois pour ajuster les grilles de salaires conventionnels. Nous avons signé un accord sur les salaires des routiers en début d'année, mais ces négociations sont dépassées".
Rendez-vous en octobre
L'intersyndicale se sent oubliée : "il n'y a même pas de ministère des Transports, regrette le président de la CFTC.
Les blocages seront levés en début d’après midi. L’idée était d’avertir les patrons de la nécessité de se remettre autour d’une table pour renégocier les grilles salariales. Si cette journée d’action ne suffit pas, nous entrerons dans le dur en octobre".
