Après plusieurs semaines de discussions, les organisations professionnelles (FNTR, OTRE, Union TLF) et certains syndicats (CFDT, CGT, FO, CFTC, CFE-CGC) de la branche cosignent un guide de bonnes pratiques à destination des acteurs du transport routier de marchandises (TRM) et de la logistique pour prévenir la propagation du Covid-19.
Validé par le ministère du Travail, ce guide fait désormais office de référence pour l’ensemble des entreprises du secteur et a pour objectif principal de protéger la santé des salariés qui chaque jour sur le terrain assurent la continuité de l’approvisionnement des Français.
Trois grands volets
Ce guide propose des recommandations pour permettre de poursuivre au mieux l’activité en garantissant la bonne préservation de la santé des salariés, clients, sous-traitants, fournisseurs et ainsi participer à la prévention et limiter la propagation du Covid-19.
Il est structuré en trois grandes parties :
- Mieux comprendre les modes de transmission du Covid-19 et les gestes barrières à adopter.
- Mettre en place des mesures de prévention adaptées selon les postes et par situations à risque, notamment sur les lieux de chargement et de déchargement des marchandises et accueil conducteurs.
- Organiser la prévention sein des entreprises (information-sensibilisation et accompagnement psychologique).
La vocation de ce guide est bien entendu d'être décliné chez les transporteurs et logisticiens ; mais il doit également être également mis en place par les autres maillons de la chaîne logistique: les chargeurs et les réceptionnaires finaux. C'est pourquoi les organisations professionnelles invitent les entreprises du secteur à le diffuser auprès de leurs clients.
Des mesures concrètes pour les conducteurs
Le guide des bonnes pratiques aborde plusieurs points importants pour les conducteurs routiers tant en matière de désinfection du matériel que de conditions de livraison. Chaque chauffeur doit par exemple disposer avant de partir faire sa tournée d'un kit sanitaire complet (réserve d’eau et savon, serviettes à usage unique ou gel hydroalcoolique, lingettes, sacs-poubelle, papier toilette) ; ou encore d'un kit de dépannage d’urgence pour éviter le passage chez le garagiste en cas de coup dur. Il précise aussi les documents obligatoires qu'il doit avoir avec lui, en particulier l’attestation dérogatoire de déplacement professionnel.
Lors des opérations de chargement et déchargement, il est indiqué que « si les mesures de distanciation sociale et de gestes barrières ne peuvent pas être correctement respectées, le conducteur doit réintégrer sa cabine ». Le guide insiste bien sur le fait que celui-ci ne pourra pas être sanctionné. Celui-ci rappelle en effet qu'en application stricte du décret 23 mars 2020, la mise à disposition de gel hydroalcoolique est obligatoire (si aucun point d’eau n’est accessible).
Dans le cas contraire, la remise et la signature des documents de transport sont réalisées sans contact entre les personnes. « Il ne peut être exigé de signature d’un document sur quelque support que ce soit par le destinataire ou son représentant », souligne le document. Le guide stipule également qu’en cas de file d’attente, le conducteur doit rester dans sa cabine. Enfin, le document précise que seul le conducteur doit assurer l’arrimage du chargement.