MAN a inauguré, début avril dans son usine de Nuremberg (Allemagne), un nouveau hall qui sera dédié à la production du dernier moteur gasoil 13 litres pour camions produit par le groupe Traton.
Quel est le montant de l'investissement sur cette plateforme industrielle ?
D’une superficie de 23 000 m2, ce site nécessite un investissement de 170 millions d’euros. Il est prévu de créer 160 emplois qualifiés affectés à la conception et production des composants du nouveau groupe motopropulseur diesel de 13 l, en trois équipes, dans un environnement de production ultramoderne.
Qu'est-ce qui change chez Traton ?
Le dernier moteur gasoil de MAN sera donc le même que celui de Scania, standardisation de groupe oblige, avant l’avènement de la propulsion électrique.
"Cette année, nous sommes en train d'écrire l'histoire, annonce Christian Levin, président du conseil d'administration de Traton. Au sein du groupe, nous avons décidé de nous appuyer à l'avenir sur un kit de construction commun. Nous faisons ainsi entrer Traton et ses marques dans une nouvelle ère. Il devrait s'agir du dernier moteur à combustion interne entièrement développé par le groupe. Il enrichira notre gamme de produits pendant de nombreuses années".
Alexander Vlaskamp, PDG de MAN Truck & Bus, ajoute : "Nous poursuivons une stratégie zéro émission claire. Nous partons du principe qu'environ 50 % des véhicules que nous livrons à nos clients seront équipés de motorisations sans émissions locales d'ici à 2030. Sur certains marchés en dehors de l'Europe ou pour des applications telles que le non-routier, les moteurs diesel continueront à jouer un rôle important dans la période de transition vers un transport de marchandises sans émissions locales. Nous tenons compte de cette évolution avec cet investissement".
Quels sont les sites de production de MAN ?
À partir de 2024, le nouveau moteur commun de 13 litres sera fabriqué à l'usine de Nuremberg pour les besoins de MAN, à peu près au même moment que le début de la production de série des poids lourds électriques à Munich, dont la motorisation électrique proviendra également de l'usine de Nuremberg.
L'ouverture du site de production de batteries haute tension a eu lieu l'année dernière. Dans le cadre de la transformation technologique, les systèmes d'entraînement conventionnels et électrifiés fonctionneront à l'avenir en parallèle sur la chaîne de production de Munich. C'est pourquoi Nuremberg fournit des composants clés pour les deux types de motorisations.