C’est bien le dernier emploi où on l’attendait. Avec sa garde au sol réduite et son long porte-à-faux avant, l’Econic n’a vraiment pas le profil d’un camion de chantier. C’est pourtant là où les Anglais veulent l’amener. Pour une de ses qualités principales : l’exceptionnelle visibilité qu’offre sa cabine. Car c’est bien évidemment de chantiers urbains dont il va s’agir.
Tout est parti de Londres où les responsables de la circulation et des transports se disent affolés par la hausse des accidents impliquant des vélos. Un des moyens d’enrayer le phénomène serait de favoriser l’usage de véhicules industriels mieux adaptés à la conduite en ville. Or, l’Econic, conçu pour la collecte des ordures ménagères, possède de sérieux atouts en la matière : une position de conduite basse, de grandes surfaces vitrées, y compris sur toute la hauteur de la porte passager, et une boîte automatique (Allison) déchargeant le conducteur d’une partie de son travail au profit de l’attention pouvant être portée à l' environnement de conduite.
C’est dans cet esprit que Mercedes a présenté des variantes de l’Econic destinées aux travaux de rue ou aux chantiers n’imposant pas de roulage hors des chaussées. Ont ainsi été aménagés trois démonstrateurs : un porteur 8x4 « tridem arrière », carrossé en benne pour l’évacuation des déblais, un porteur 6x2, carrossé en porte-malaxeur pour la livraison de béton, et un porteur 4x2, carrossé en portique multi-bennes pour l’enlèvement des gravats.
Reste qu’une solide campagne de responsabilisation des citadins usagers du vélo serait aussi la bienvenue…
Alors, l’Arocs bouté hors de la City ?