Le plus italien des Chinois ou le plus chinois des Italiens ? Allez savoir. En tout cas, le nouvel Iveco 682 doit beaucoup aux deux. Car s’il porte la marque Iveco, ressemble à un Iveco, est distribué par le réseau Iveco, c’est en Chine qu’il est construit. Et diffusé sous la marque Genlyon. Pour l’instant, il n’est commercialisé (depuis sensiblement un an) que dans les pays où la concurrence extrême-orientale est la plus vive ou la plus menaçante : Algérie, Afrique du Sud, Malaisie, Russie… Notez qu’il ne se substitue à aucun modèle existant mais s’ajoute aux Stralis et Trakker déjà en place. L’idée est de jouer sur deux tableaux, avec une offre « haute contribution » et une offre « low cost ». En principe les deux ne visent pas la même clientèle et ne prétendent pas aux mêmes résultats. Mais sait-on jamais. Imaginez que les Iveco chinois se révèlent aussi performants et économiques que leur modèle occidental. Les usines européennes auraient alors quelques soucis à se faire.
D’autant que les composants du 682 ne sont pas tous exotiques. Boîte et ponts (à simple ou double réduction) sont d’origine chinoise, mais les moteurs inspirent plutôt confiance, avec un choix de diesels Cursor 9 et 13 Euro 3, jusqu’à 430 ch. Il existe même une option Fuller. Le reste est évidemment hyper classique avec notamment des freins à tambours et des suspensions à lames. Mais n’est-ce pas justement ce que réclament les marchés émergeants ou ceux dont les infrastructures routières restent rudimentaires ?
Un mot enfin sur l’appellation choisie qui ne doit rien au hasard : « 682 » a en effet été le nom d’une gamme de camions mythique chez Fiat, restée en production durant 36 ans, de 1952 à 1988, et qui fit une carrière exemplaire en Afrique. Comme par hasard…
