L'idée n’est pas banale mais elle est prise très au sérieux par la société américaine Amogy qui vient de présenter un démonstrateur pouvant, selon elle, résoudre avantageusement le problème de la décarbonisation (ou décarbonation, l’Académie n’a pas tranché...) des transports routiers.
Comment va être utilisé ce gaz ?
L’ammoniac, qui est un gaz (à ne pas confondre avec la solution diluée dans l’eau, appelée ammoniaque), est ici utilisé pour alimenter une pile à combustible et produire, à bord du camion, l’électricité nécessaire à sa mobilité.
Quelle est la qualité première de ce projet ?
La première qualité du système est sa neutralité carbone.
La seconde est sa facilité de mise en oeuvre – toujours selon Amogy :
- l’ammoniac est disponible partout,
- ne demande pas d’infrastructure spécialisée et
- présente une densité énergétique trois fois supérieure à celle de l’hydrogène comprimé.
Où est stocké l'ammoniac ?
L’ammoniac, composé d’un atome d’azote et de trois atomes d’hydrogène, est ici stocké dans des réservoirs disposés classiquement dans l’empattement, puis il est transformé en hydrogène par craquage afin d’alimenter une pile à combustible située derrière le poste de conduite.
Quelle est la marque du tracteur routier utilisé pour les tests ?
D’abord testé sur un drone de 5 kW, puis sur un tracteur agricole John Deere de 100 kW, le système développé par Amogy a été adapté à un tracteur routier Freightliner d’une capacité de 900 kWh. Après des essais sur piste, une série de tests en utilisation réelle va maintenant pouvoir commencer.