Camion autonome : la 2e génération entre en service

Certes, ils ne vont encore ni dans la rue, ni sur les routes, mais les camions de manutention de la compagnie Uzin Utz, à Ulm, en Allemagne, assurent, en mode de conduite automatique, tous les déplacements de caisses mobiles entre l’usine et la zone d’entreposage, soit une distance de 200 m. Valeur modeste, mais impliquant des manœuvres et la possibilité de croisement avec d’autres véhicules.

Pour cette mission, deux nouveaux « transporteurs » viennent d’être mis en service. Des Kamag E-Wiesel AGV. Mais ce qu’il y a de plus étonnant peut-être, c’est qu'ils remplacent deux autres Kamag plus anciens qui, depuis quinze ans, opéraient déjà, sur ce même site, de manière automatique – et sans avoir jamais eu un seul accident.

Ces précurseurs ressemblaient toutefois plus à des camions que les nouveaux venus, car leur système de conduite autonome avait été greffé sur des châssis existants, prévus pour être conduits manuellement. Il disposait donc d’une cabine (de Mercedes Atego) qui a cette fois été supprimée, car inutile. Avantage de cette disposition : la possibilité de charger ou de décharger des deux côtés, ce qui réduit le nombre de manœuvres lors des mises à quai.
Mais ce n’est pas tout. Les nouveaux Kamag ont également abandonné une transmission mécanique classique (à moteur diesel) au profit d’une chaîne de traction tout électrique dont les composants sont logés sous le châssis, entre les essieux. Le gain environnemental est énorme et l’économie de gazole estimée 16 000 l par an.

Enfin, ultime raffinement, la recharge des batteries ne nécessite pas d’interruption des cycles de travail puisque qu’elle s’effectue, automatiquement, via un bras articulé réalisant le branchement lors des temps de chargement-déchargement, lorsque les « pseudo-camions» sont à quai.

Kamag et ses partenaires ont également repensé la sécurité de fonctionnement avec notamment l’emploi de nouveaux capteurs permettant des manœuvres d’évitement encore plus fiables et plus efficaces.



Les nouveaux transporteurs de caisses mobiles Kamag sont 100 % électriques et sans cabine, car sans conducteur. Les composants de la transmission sont logés dans l’empattement, sous le châssis. Notez les quatre roues directrices qui améliorent la maniabilité. ils opèrent dans cette emprise privée de manière totalement autonome. Ils remplacent deux autres Kamag, mis en service en 2002 et qui bénéficiaient déjà d’une conduite automatique, mais en ayant conservé une cabine - l'un d'eux est visible à gauche de l’image. C’était d’ailleurs assez curieux à observer, car il n’y avait personne à bord lorsque l’engin évoluait mais l’on pouvait voir le volant tourner lorsqu'il manœuvrait. Fantomatique ! Le métier de conducteur de camion deviendrait-il un métier de fantômes ?

 

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