A l’issue d’une seconde réunion préparatoire avec les acteurs du secteur, la ministre des Transports Élisabeth Borne a dévoilé les 4 axes de travail autour desquels s’articulera le plan de relance du fret ferroviaire qui sera présenté fin mai.
Un point sur les grèves
En guise d’introduction, Élisabeth Borne a, à l’instar de plusieurs acteurs de la Profession, tiré la sonnette d’alarme sur les conséquences du mouvement social des cheminots qui dure depuis maintenant plusieurs semaines. Elle a ainsi rappelé "la situation particulièrement préoccupante dans certains secteurs dont l’activité économique est fortement impactée, comme la sidérurgie, l’agroalimentaire, ou les matériaux". Des branches de l’économie où "les trains annulés ne peuvent pas être reportés sur les jours sans grève", indique-t-elle.
Une situation qui a poussé le gouvernement à mettre en place un guichet unique pour les acteurs concernés par les perturbations, un circuit d’alerte qui a déjà permis de faire remonter une quinzaine de situations préoccupantes qui font désormais l’objet d’un traitement spécifique par SNCF Réseau. Enfin, la ministre a aussi annoncé une dérogation levant l’interdiction de circulation des poids lourds pour la journée du 8 mai et a demandé aux préfets de zone "l’examen des situations locales pour la journée du 10 mai".
Un plan en quatre actes
À ce stade, le gouvernement a délimité quatre priorités à son plan fret:
- la qualité des infrastructures notamment à travers "un soutien public à la remise en état des lignes capillaires" ou le développement du ferroutage ;
- l’accessibilité du réseau par une remise à plat de la "trajectoire des péages fret" ou la garantie de sillons adaptés aux besoins ;
- le renforcement de la multimodalité par une réduction des surcoûts liés au transbordement des marchandises ;
- l’encouragement de l’innovation.