Air New Zealand est très en pointe pour verdir ses opérations aériennes. Elle l'a confirmé en passant commande d’avions électriques auprès du constructeur américain Beta Technologies basé à Burlington (Vermont). Le contrat, conclu fin novembre 2023, comprend un premier appareil Alia CX300 commandé ferme, deux autres en option ainsi que des droits d’achat pour vingt appareils supplémentaires.
Les opérations débuteront en 2026 avec le premier appareil qui servira de démonstrateur commercial. Mû par des batteries alimentant un moteur placé en position arrière, cet appareil à ailes hautes sera exploité en version cargo sur une ligne reliant deux aéroports restant à déterminer. Il transportera du courrier et des colis pour le compte de la poste néo-zélandaise (NZ Post).
Distances moyennes de 150 km
Même s’il a déjà effectué un vol supérieur à 480 kilomètres, l’Alia CX300 sera utilisé sur des distances moyennes de 150 km pour commencer. Le temps de charge de ses batteries sera compris entre quarante et soixante minutes.
Si sa capacité d’emport fret n’est pas connue à ce stade, l’avion électrique présente une longueur excédant légèrement les 12 mètres et une masse au décollage de 3 tonnes. Il évolue à une vitesse de 270 km/h à une altitude comprise entre 1 500 et 3 000 mètres. Ses coûts d’exploitation seront d’autant plus faibles qu’il sera piloté par une seule personne.
La version VTOL devrait suivre
Enfin, la certification de cet appareil CTOL (atterrissages et décollages conventionnels) est prévue courant 2025. Commercialisée sous le nom de Alia A250, la version VTOL (décollages et atterrissages verticaux) devrait suivre l’année suivante.
Partie intégrante du programme de la compagnie dénommée Next Gen Aircraft, ces premières opérations ouvriront la voie à l’utilisation d’avions à hydrogène vert et hydrides électriques plus grands à partir de 2030. La compagnie souhaite en effet remplacer sa flotte d’avions à turbopropulseurs Dash 8-300. Elle dispose de 23 exemplaires actuellement.