Au terme de longues manoeuvres de rapprochement, Anvers et Zeebrugge avaient annoncé l’an dernier leurs fiançailles officielles. Les présidents des deux ports, l’échevine du port anversois Annick De Ridder et le maire de Bruges Dirk De fauw, avaient signé en février 2021 une charte prévoyant une fusion en bonne et due forme (photo).
L’échéance initialement fixée de la fin 2021 n’aura pas été tenue, mais le processus est sur le point d’aboutir. Une étape importante a été franchie début 2022 avec l’approbation par l’Autorité belge de la concurrence d’une entreprise portuaire intégrée. Elle estime que cette concentration ne devrait pas avoir d’effet négatif sur la concurrence sur le marché portuaire.
Inter Les étapes à venir jusqu’en avril
Le pas suivant consiste à lever les derniers obstacles légaux à la fusion. Il faut pour cela faire approuver un décret par le Parlement flamand, le secteur portuaire étant de la compétence de la région. Ce cap-là devrait être atteint d’ici la fin février.
« Port of Antwerp Bruges » devrait alors officiellement voir le jour le 22 avril prochain, date suivie d’un « lancement » en grandes pompes le 28 avril.
Les fonctions principale au sein de la nouvelle entité ont été réparties. Annick De Ridder assumera la présidence et Dirk De fauw la vice-présidence du nouveau port. Le comité de direction sera composé de Jacques Vandermeiren (pdg/CEO), Tom Hautekiet (directeur commercial/CCO) et Rob Smeets (directeur des opérations/COO). Tom Hautekiet est l’actuel pdg du port de Zeebrugge, Rob Smeets le directeur opérations du port d’Anvers.
Pas une simple addition de chiffres
La fusion d’Anvers et Zeebrugge verra la naissance d’un complexe portuaire représentant un trafic maritime de 289 millions de tonnes.
Les conteneurs se taillent la part du lion (55 %) dans ce total, avec 159 Mt (et 14,23 millions d’EVP). Les vracs liquides interviennent pour 82,5 Mt (29 %), les trafics rouliers pour 20,2 Mt (7 %), les vracs secs pour 15,1 Mt (5 %) et les diverses conventionnelles pour 12,2 Mt (4 %).
Toutefois, Annick De Ridder a souligné lors de la conférence de presse le 14 janvier 2022 que la fusion ne se résume pas à une simple addition de chiffres. A ses yeux, le contexte actuel dans le transport maritime « rend cette fusion d'autant plus pertinente ».
De plus, « Port of Antwerp Bruges » pourra « investir davantage dans la transition vers une économie pauvre en carbone et dans la numérisation de la chaîne logistique et mieux relever les défis externes ».