En Flandre, le trafic fluvial se redresse en 2021

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Après deux années de recul, en partie dû à la crise sanitaire, le trafic sur les voies navigables flamandes s’est très nettement redressé en 2021, manquant de peu d’égaler le record absolu de 2018. Le trafic conteneurisé a, pour la première fois, franchi le cap du million d’EVP tandis que les vracs secs ont été le moteur principal de la hausse. L’axe Seine-Escaut y a lui aussi fortement contribué.

En Flandre, les résultats 2021 de la navigation intérieure montrent que la page de la crise sanitaire est tournée, selon les chiffres rendus publics dès le début janvier 2022 par De Vlaamse Waterweg (DVW), le gestionnaire du réseau fluvial.

Les volumes transportés ont atteint un total de 71,94 Mt, soit 2,9 Mt de plus qu’en 2020, et une hausse de +4,2 %. Les pertes enregistrées en 2019 (-2,6 %) et 2020 (-1,6 %) sont presque entièrement effacées. Il faut rappeler ici que les chiffres de DVW incluent non seulement les chargements et déchargements sur le réseau flamand mais aussi le transit (depuis et vers la Wallonie, la France et les Pays-Bas) qui intervient, en temps normal, pour 35 à 40 % du volume global.

Le record absolu n’est pas tombé pour autant : le trafic fluvial avait très légèrement dépassé les 72 Mt en 2017 et 2018.

DVW souligne que c’est l’équivalent de 2,87 millions de trajets de poids lourds (à 25 tonnes par trajet) qui ont été évités par un recours intensif à la voie d’eau.

Le canal Albert pour les conteneurs…

Une fois de plus, ce sont les conteneurs qui volent la vedette. Leur progression de 3,8 % est plus faible que celle du trafic global, mais elle leur a permis de dépasser, pour la toute première fois, le « seuil magique », dit DVW, du million d’EVP. Depuis 2010 (495 000 EVP), le trafic conteneurisé a ainsi plus que doublé en nombre d’unités.

Le canal Albert se taille toujours la part du lion dans le gâteau du conteneur fluvial. Sa part se monte à 705 192 EVP, soit 70 % du total. Le gain de trafic sur cet axe majeur est toutefois resté limité à +1,3 %. Après sa montée en flèche de 2020 (+21 %), le conteneur y a moins progressé que le trafic d’ensemble, qui a augmenté de 3,6 % à 38,9 Mt.

… Des performances sur les autres axes

Toutefois d’autres flux et d’autres axes ont fait beaucoup mieux en termes relatifs que les conteneurs.

Sur la liaison ABC (Anvers-Bruxelles- Charleroi), le canal maritime entre l’Escaut et la capitale belge et le canal vers Charleroi affichent une croissance de +10,7 % à 12,95  Mt.

L’axe Seine-Escaut (avec la Lys et l’Escaut) a, quant à lui, amélioré son score de +8 % à 20,05 Mt. Le trafic conteneurisé s’est inscrit en essor de 3,9 % sur la liaison ABC (206 250 EVP) et de pas moins de +14,3 % sur l’axe Seine-Escaut (100 550 EVP).

De même, les vracs secs ont fait preuve d’un regain d’activité souvent très prononcé : les combustibles solides gagnent +36,1 % (1,99  Mt), les minerais +15,9  % (3,33 Mt), les produits agricoles +12,8 % (4,73 Mt), les minéraux et matériaux de construction +2,7 % (26,53 Mt). Les produits métallurgiques ont suivi cette tendance positive (+25,3 % à 4,39 Mt).

A l’inverse, les produits pétroliers (6,28 Mt) ont chuté de -5,3 % tout comme les denrées alimentaires et les fourrages (3,07 Mt, -3,1 %).

Chris Danckaerts, l’administrateur délégué de DVW, souligne la volonté de la Flandre de continuer à investir dans son réseau de voies navigables : « Avec des projets comme le rehaussement des ponts sur le canal Albert et l’agrandissement d’échelle sur la liaison Seine-Escaut, nous garantissons l’avenir d’une navigation intérieure attractive à long terme ». Il ajoute que les autres voies navigables ne sont pas oubliées.

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