Platina 3 (platform for the implementation of a future inland navigation action program en anglais soit plateforme pour la mise en œuvre d'un futur programme d'action pour la navigation intérieure en français) est officiellement en ordre de marche pour 30 mois, a indiqué l’European Shippers’Council (ESC) à la mi-mars 2021.
La mise en place de Platina 3 s’inscrit dans le cadre de l’arrivée du prochain programme Naiades 3 (programme d’action de transport par voies navigables) de la Commission européenne, pour les années 2021-2027 mais aussi du programme européen Horizon 2020 (pour viser à améliorer l'impact et à élargir l'engagement des parties prenantes en faveur de la recherche et de l'innovation dans le domaine des transports) ainsi que du Pacte Vert/Green Deal (qui prévoit de favoriser entre autres le report modal vers la voie d’eau et le ferroviaire dans le cadre du défi climatique).
Platina 3 « rassemble des experts et des parties prenantes européens pour définir et lister les futurs besoins de recherche et d'innovation et réfléchir à leur mise en œuvre dans le secteur européen de la navigation intérieure. L’un des objectif-clé est de fournir la base de connaissances pour la mise en œuvre du Pacte Vert/Green Deal en vue de la poursuite du développement du programme d’action de transport par voies navigables de la Commission européenne Naiades 3 pour 2021 à 2027», selon le coordinateur du projet Martin Quispel de l’EICB (institut néerlandais pour la navigation intérieure).
Platina 3 réunit un ensemble de partenaires « qui fournissent des activités de coordination et de soutien ciblées pour promouvoir le transport par voies navigables intérieures en Europe ». Parmi ces partenaires, en plus des Etats membres de l’UE, les commissions fluviales (comme la Commission centrale pour la navigation du Rhin CCNR, celle du Danube), des gestionnaires de voies navigables (comme ViaDonau, Inland Navigation Europe, INE), des représentants des professionnels (comme European Inland Waterway Transport, plate-forme commune à l’union européenne de la navigation fluviale, UENF/EBU, et à l’organisation européenne des bateliers, ESO, BLN, ESC), des instituts de formation et d’enseignement (comme STC, MAH), des centres d’expertise (comme l’EICB, Waterborne TP), des « travailleurs » (comme ETF).
Marché, flotte, emplois et compétences, infrastructure
Platina 3 s’est fixée quatre axe de travail prioritaires : « intégration et numérisation de la navigation intérieure en vue du report modal et de la modalité synchro, flotte zéro émission, automatisée et résiliente au climat, main-d'œuvre qualifiée anticipant les impératif du zéro émission et de l’automatisation, infrastructure fluviale et portuaire intelligente et résiliente au changement climatique intégrant des pôles d'énergies propres ». Autrement dit, les travaux de Platina 3 sont structurés autour de quatre domaines : marché, flotte, emplois et compétences, infrastructure.
Une première session d’échanges dite de Budapest, car la Commission du Danube en est l’hôte mais de manière théorique car tout va se dérouler en ligne à cause de la crise sanitaire, est organisée les 7 ou 8 avril. En tout, six sessions sont programmées, la deuxième est déjà fixée les 19 et 20 octobre à Strasbourg. Inscription et informations en ligne sur https://platina3.eu/event/budapest/.
Pour le coordinateur du projet, Platina avec les échanges organisées lors des sessions ajoutées aux recherches documentaires et aux travaux des différents experts et partenaires « mènent à des feuilles de route politiques, de recherche et développement et à des plans de mise en œuvre ».