La convention de partenariat signée le 19 octobre 2021 pour les années 2021 à 2026 se situe dans le prolongement de celle portant sur une première période allant de 2017 à 2021, « dans le but d’amplifier ce qui a déjà été entrepris ensemble », commente la maire de Strasbourg, Jeanne Barseghian.
Elle porte sur cinq axes : tourisme, fret fluvial, préservation de l’environnement (biodiversité comme le franchissement des ouvrages hydrauliques par les poissons, végétalisations, amélioration écologique des voies d’eau…), activités de loisirs, synergies entre acteurs et usagers de l’eau.
Logistique urbaine et déchets
Concernant le fret, la première expérience de logistique urbaine qui a émergé durant la charte initiale donne des ambitions aux partenaires.
Mis en place depuis l’an dernier par l’opérateur privé ULS, le circuit partant d’un entrepôt de chargement des marchandises regroupées dans le port de Strasbourg pour leur déchargement sur le quai des Pêcheurs au sud du centre-ville et acheminement final en vélos-cargos vers les destinataires (restaurants, magasins…) a connu un démarrage jugé réussi. Dès lors, la Ville et VNF étudient la duplication du modèle vers le nord de l’ellipse centrale historique de Strasbourg, à proximité du centre commercial des Halles.
« L’objectif de créer une plateforme de transport fluvial en périphérie nord à Vendenheim, notamment pour les déchets est également réaffirmé », ajoute Jean-Laurent Kistler, chef du pôle développement à la direction territoriale de Strasbourg de VNF. Pour sa prise en compte dans la charte, ce projet implique l’élargissement de celle-ci à l’Eurométropole de Strasbourg, une démarche qui est en cours.
Au chapitre fret, les signataires de la charte s’engagent aussi à « adapter la règlementation urbaine en lien avec le déploiement de la zone de faibles émissions (ZFE) » votée par l’Eurométropole le 15 octobre 2021.
Relancer le tourisme
Le volet consacré au tourisme est guidé par l’objectif de créer, par les infrastructures, les conditions d’une relance de l’activité secouée par la crise sanitaire.
Ainsi, l’aménagement de haltes fluviales sera poursuivi. A l’image des appontements qui ont été installés à proximité du Parlement européen, le maillage des quais strasbourgeois pour ce type d’équipements entend être renforcé, « notamment pour permettre une continuité d’activité en toute saison », selon la maire de Strasbourg.
Une troisième terrasse flottante prendra place dans le courant 2022 sur le canal du Faux-Rempart, dans le prolongement des deux premières.
La convention signée le 19 octobre annonce aussi l’objectif, à préciser à présent, de « développer une offre logistique fluviale du lieu d’accueil vers les sites touristiques ».
La consolidation de l’activité de croisière occupe également une bonne place, compte tenu du poids que celle-ci a pris dans l’économie strasbourgeoise et alsacienne : il s’agit d’« étudier les potentialités de développement de l’offre entre le bassin du Rhin et la ville » et d’« améliorer les conditions d’accueil ».
Ce dernier point progressera fortement avec la nouvelle gare fluviale que prépare pour 2023 le port autonome dans le bassin du commerce au terminal Nord, où les quais droits facilitent les opérations d’embarquements et de débarquements. L’investissement de 2 millions d’euros va augmenter la capacité de stationnement des bus, optimiser le ravitaillement en eau, améliorer la qualité paysagère et il comprend des travaux d’électrification pour rendre possible une recharge rapide pour les bateaux.