Pour la Fédération des industries nautiques (FIN), le bilan de la première édition de l’événement Virtual Nautic est « globalement positif ».
Virtual Nautic a d’abord été « un évènement novateur et le reflet de l'esprit d'initiative qui anime les professionnels du secteur nautique ». 184 exposants de toutes les composantes de la filière (industries, services, tourisme) ont répondu présents « pour hisser les couleurs de la France nautique, maritime comme fluviale, et attester collectivement de leur volonté de résistance à l'annulation de tous les salons ».
La tenue de Virtual Nautic signe « l’accélération de la digitalisation » de la filière nautique française : « Il y a aura un après Virtual Nautic. Cette expérimentation sans précédent est riche d'enseignements. La fierté de l'avoir fait, tous ensemble, en si peu de temps n'occulte évidemment pas les marges de progrès à venir », a indiqué Fabien Métayer, délégué général de la FIN.
Des complexités techniques
Les quelques bémols viennent de la partie technique d’un tel événement.
« La FIN a fait le choix d'une plateforme visant à reproduire les conditions du réel, en privilégiant notamment une solution basée sur l'oralité et l'interactivité. Cela a eu une contrepartie, celle de rendre complexe l'accessibilité au salon. Le téléchargement d'un logiciel sur un ordinateur est finalement inadapté aux attentes d'immédiateté, de facilité et de fluidité des internautes. Par ailleurs, pour éviter les risques de rupture liés à des connexions trop importantes, l'éditeur a imposé à notre prestataire technique des limites d'accès, ce qui a, là aussi, alourdi le process ».
Mais cela n’empêche pas les exposants et les visiteurs d’avoir fait part d’une « expérience très satisfaisante, ludique et intuitive ».
5 513 visiteurs uniques et 1 521 demandes de rendez-vous
Parmi les chiffres à retenir : près de 32 000 visites sur le site virtualnautic.com, 12 117 inscriptions enregistrées et 5 513 visiteurs uniques se sont finalement connectés les 12 et 13 mars 2021. « Parmi ces inscrits, 25 % d'entre eux ont déclaré ne jamais visiter les salons nautiques. La moyenne d'âge se situe autour de 48 ans. 15 % des inscrits étaient des étrangers, en majorité de sexe masculin (75 %). 1 521 demandes de rendez-vous ont aussi été adressées aux exposants via l'outil mis en place en amont ». Les conférences et ateliers ont réuni près de 1000 personnes le premier jour et autant le second, autour de 51 intervenants.
Un lauréat « fluvial » au concours de l’innovation
La finale du concours innovation a aussi été un temps fort avec la désignation de deux lauréats parmi les 13 finalistes et sur 51 dossiers déposés.
La société Nicols, constructeur et loueur de bateaux habitables sans permis, est le lauréat de la catégorie « produits » pour son projet de bateau fluvial Quattro Fly C, à propulsion 100 % électrique, dont la sortie du chantier est prévue pour 2022. « C’est un vrai encouragement pour Nicols qui, depuis 2018, s’est résolument engagé sur la voie du verdissement de la flotte fluviale en France », a réagi la société.
Il sera le deuxième bateau à propulsion 100 % électrique après le Six-to-Green.
Le Quattro Fly C électrique bénéficie d’un financement de VNF dans le cadre du PAMI qui est ouvert depuis juillet 2020 aux projets de bateaux innovants pour les passagers.
La société Seazen est le lauréat de la catégorie « services » pour « Seamagine éco-navigation », une plateforme de navigation en bateau solaire (système de réservation, processus métiers de location, bateau solaire et académie de navigation solaire) qui permet de naviguer à l'heure, accompagné par un guide ou seul(e).