Un catamaran autonome grâce à l’énergie solaire

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Dominique Renouf, présidente de SAS Bateaux pour la planète, a validé et immatriculé le prototype de son « coche solaire » en mai 2019. Un catamaran autonome grâce à l’énergie solaire qui assure une navigation à la fois économe et silencieuse. Elle a pour ambition de « construire une flotte exemplaire » et de trouver des élus locaux prêts à accueillir ses futurs bateaux de location.

«Je suis arrivée dans l’univers fluvial il y a 34 ans et j’ai su que je revenais chez moi. Je dois avoir des ancêtres corsaires », s’amuse la présidente de SAS Bateaux pour la planète Dominique Renouf. Après la construction d'un bateau-hôtel déjà alimenté à l’énergie solaire Le Kevin en 2006, elle a tout de suite pensé à fabriquer un nouveau prototype pour la location saisonnière. Il a fallu 11 ans de recherches et de conception pour réaliser le « coche solaire ». « Ce bateau ne consomme rien. Lorsque je vois les bateaux thermiques proposés à la location, je me demande pourquoi l’électrique n’est pas plus présent sur la voie d’eau ».

C’est en mai 2019 que le prototype du « coche solaire » a été mis à l’eau. Un catamaran avec une coque aluminium, une superstructure en bois de 14,9 m de long sur 4 m de large, équipé de panneaux solaires sur 24 mètres carrés pour une puissance totale de 4,5 kwc qui recharge 4 batteries en lithium. Les deux moteurs de 6 kw sont alimentés directement par les batteries. La partie hébergement pouvant accueillir jusqu’à 8 personnes est alimentée en 220 volts. Il sera accessible aux personnes à mobilité réduite. Le « coche solaire » ne rejette aucun déchet d’hydrocarbure. « Il économise l'émission de 10 tonnes de CO2 par an », assure la présidente.

Le premier « coche solaire », nommé Soleil d’Aquitaine, basé dans le Lot (il y restera) n’a pas été référencé à la location avant 2020 dans la brochure des Canalous, loueurs de bateaux habitables sans permis, et la crise sanitaire a stoppé aussitôt l’expérience d’exploitation. Toutefois, cela n’empêche pas qu’un nouveau projet soit en cours de réalisation. Un nouveau prototype est prévu avec des tirants d’air et d’eau moins importants car le projet vise à pouvoir emprunter le canal du Rhône à Sète

Six autres bateaux à venir

La démarche de Dominique Renouf a été de prouver au cours des années que la navigation électro-solaire pouvait être une piste sérieuse dans le cadre du développement durable et du tourisme « vert ». Et que si le concept de l’autonomie énergétique solaire fonctionnait avec un bateau à gros gabarit, il pouvait s’adapter à de plus « petits » bateaux de location sans permis. 

« La location saisonnière représente 80 % du marché du tourisme sur la voie d’eau », explique Dominique Renouf. D’où son projet de créer, dans un premier temps, une flottille de six bateaux habitables qui devront être fabriqués selon un calendrier préétabli, pour être prêts à la location saisonnière de 2022. Quatre seront du même gabarit que le prototype validé en 2019 (14,9 m x 4 m) et deux autres plus petits (9,70 m x 4 m). Ils seront proposés à la location à la journée tout en disposant d’une cuisine et d’un carré. 

Des contacts avec une municipalité de l’Hérault à Palavas ont abouti à un avis favorable pour la venue des coches solaires sur un ponton de 100 mètres en rive droite du Lez en face du port fluvial. Elle est en attente de l’appel à manifestation d’intérêt pour que le projet soit totalement validé. « Ce qui me fait tenir quand on a un projet qui sert une cause écologique, je ressens qu'il faut qu'il se concrétise ». 

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