Depuis le 2 mai, Grenoble a étendu à dix communes* sa zone à faibles émissions, ou ZFE, jusqu’ici restreinte à l’hypercentre. Après Paris, elle est la seconde ville de France à restreindre son accès aux véhicules les plus polluants. Pour l’instant, les VUL et PL Crit’Air 5 sont interdits de ZFE. La restriction s’amplifiera jusqu’en 2025 pour concerner 28 communes, ainsi que les VUL et PL Crit’Air 2 (en diesel Euro V et VI, Euro IV pour les essences).
Stations au gaz et bornes électriques se développent
Parallèlement, les stations au gaz et bornes électriques se développent, alors que la Métropole propose aux PME une aide à l’achat ou à la location de véhicules peu émissifs, de 1 500 à 13 000 €. Si seule une petite dizaine de PME a sollicité ce soutien jusqu’ici, certains transporteurs de l’agglomération s’engagent déjà dans des énergies alternatives, à l’instar de Cetup, groupe de transports urgents (VUL) basé à Saint-Jean-de-Moirans, qui a investi dans le GNV, l’électrique ou l’hydrogène. Ou de Qualit Express, basé à Pont-de-Claix qui, outre des investissements dans l’alternatif, a aussi participé très tôt aux réflexions sur la ZFE.
"L’aide nous intéresse, confirme Éric Blanco, de Qualit-Express, dont la moitié des 50 véhicules opère de l’urbain, notamment pour louer un master ZE, l’utilitaire électrique que nous venons de tester et qui reste onéreux à l’achat." Mounir Derbouz Draoua, président de Santa Transport (cinq véhicules, six salariés), réfléchit pour sa part à l’acquisition d’un PL au gaz… "Dès que nous aurons les flux suffisants, précise-t-il. Mais, en deux ans d’existence, nous n’avons investi que dans du neuf, en Euro VI, notamment pour livrer en ville."
* Bresson, Échirolles, Eybens, Grenoble, La Tronche, Poisat, Pont-de-Claix, Saint-Égrève, Saint-Martin-d’Hères, Saint-Martin-le-Vinoux.