Après un premier ralentissement de la croissance économique en 2018 en France, à 1,7 %, la tendance semble se poursuivre. Marquée par la conjoncture et les conflits sociaux, l’activité du transport routier de marchandises (TRM) s’essouffle également mais les transporteurs restent optimistes et investissent, selon une étude du Comité national routier (CNR).
"Un rebond aux 3e et 4e trimestres reste possible"
Conflit commercial États-Unis/Chine, échéance du Brexit, baisse du marché automobile… Le ralentissement économique s’est accentué en 2019 dans un contexte de tensions aggravées. L’affaiblissement de la croissance mondiale, amorcée en 2018 avec + 3,8 %, s’amplifie et oscillera autour de + 3,2 % en 2019, indique le premier volet du rapport du CNR consacré aux perspectives économiques et coûts du TRM. Un ralentissement qui concerne également la zone euro, dont la croissance devrait se situer autour de + 1,2 % en 2019, et le PIB français qui devrait ainsi connaître une croissance de + 1,3 % en 2019 après + 1,7 % en 2018.
"Un rebond aux troisième et quatrième trimestres reste possible", tempère le CNR. Plusieurs facteurs pourraient inverser la tendance, notamment les investissements, qui se maintiennent à un rythme suffisant, les indices de confiance des ménages, des entreprises qui se redressent depuis le début de l’année et la baisse du chômage qui se poursuit.
Attentisme
Dépendante de la conjoncture et affectée par les conflits sociaux qui ont particulièrement ciblé la circulation des véhicules, l’activité du pavillon français s’essouffle en 2018 avec un résultat d’à peine + 0,8 % en tonnes-kilomètres pour le compte d’autrui.
Malgré les résultats encourageants du premier trimestre (+ 3,1 %), portés par un regain important au mois de janvier, la tendance baissière continue et devrait se maintenir dans un contexte économique de plus en plus marqué par l’attentisme, note le CNR. Les enquêtes de conjoncture font également état d’une dégradation progressive de la situation des entreprises du transport routier de marchandises plus marquée au cours du troisième trimestre. Les entreprises du secteur se préparent à un nouveau tour de vis fiscal, différents dispositifs étant actuellement dans le viseur des ministères : DFS (déduction forfaitaire spécifique), GNR (gazole non routier), décote du remboursement partiel de TICPE, contrats courts, requalification des entrepôts…
> Lire la suite de l'article dans L'Officiel des transporteurs n° 2987 du 13 septembre (réservé aux abonnés).