"Nous avons traversé une année hors normes, mais nous avons su résister." C’est ainsi que Stanislas Lemor, le Pdg de Stef, résume les performances 2020 de son groupe. Le chiffre d'affaires du logisticien du froid s’est contracté de 8,6 %, à 3,1 milliards d'euros (Md€), et son résultat opérationnel a baissé de 28,2 %, à 116,9 millions d'euros (M€), avec un 1er semestre très difficile à cet égard (28 M€ de résultat opérationnel).
"Dans contexte dégradé car marqué par une obligation de devoir toujours s’adapter rapidement, nous y sommes parvenu grâce à la mobilisation de nos équipes, explique le Pdg de Stef. Nous avons en outre revu nos schémas d’exploitation avec nos clients, mobilisé des moyens importants pour protéger nos salariés et initié un plan d’adaptation qui nous a permis d’économiser un peu plus de 20 M€."
Un repli à l'international
Hors martitime et autres activités, les recettes du prestataire n’ont reculé "que" de 5 %, tant en France (1,9 Md€) qu’à l’international (825 M€). Sur le seul périmètre national, le logisticien a surtout été impacté par le repli des secteurs de la restauration hors domicile (- 18 %) et des produits de la mer (- 14 %). Les BU tempéré sec alimentaire et GMS ont quant à elles enregistré des progressions de 1 % et 9 % : la première a bénéficié de l’agrandissement de deux plateformes à Orléans et à Lyon (+ 27 000 m²), et la seconde du report de consommation des circuits de restauration hors domicile vers la GMS.
A l’international, le prestataire a connu des replis d’activité de 4 % à 9 % par pays, seule la Suisse, grâce à un meilleur remplissage des entrepôts et à un développement commercial dans l’e-commerce, a progressé de + 18 %. Fort de ses performances 2020 et des acquisitions de sites réalisés sur la fin l’exercice auprès du groupe allemand Nagel en Italie, en Belgique et aux Pays-Bas, Stef est relativement confiant quant à l’évolution de son activité en 2021. "Notre groupe sortira plus fort de cette crise car nous avons testé notre capacité d’adaptation et avons continué d’investir", conclut Stanislas Lemor.
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