Depuis le Brexit, la Grande– Bretagne souffre d’une grave pénurie en personnel peu qualifié. Les hôpitaux, les chaînes de fast-food, les supermarchés mais aussi le secteur des transports sont particulièrement frappés par le départ des salariés à faibles revenus suite à la suppression de nombreux visas de travail, notamment des personnels originaires d’Europe de l’Est. Les commerces se voient donc contraints de modifier leurs horaires d’ouverture et offrent des rayons à moitié vides.
Un tiers des livraisons ne peut être effectué
Selon la fédération du secteur, un tiers des livraisons ne peut être assuré par manque de conducteurs disposant du permis nécessaire, de travailleurs assurant la maintenance des véhicules, de personnel pour décharger les navires dans les ports, charger ou décharger les camions à la sortie des centres de logistique, etc.
La semaine dernière, pourtant, Londres a rejeté l’appel des secteurs du transport, de la logistique et de la grande distribution, qui demandaient au gouvernement britannique d’assouplir temporairement la réglementation sur l’immigration, afin de pallier la lourde pénurie en conducteurs de poids lourds.
Un manque de 90 000 conducteurs
Depuis janvier, les Européens sont soumis à l’obligation d’un visa pour travailler sur place. Selon l’Office national des statistiques, 14 000 conducteurs issus de l’Union européenne ont quitté le Royaume– Uni au cours des douze mois précédant juin 2020.
La fédération du secteur, Logistics UK, estime à 90 000 le manque en conducteurs et demande à Boris Johnson d’accorder des visas temporaires aux conducteurs de l’Union européenne pour faire face à la crise actuelle. "Nous voulons que les employeurs britanniques investissent sur le long terme dans la main-d’œuvre locale, plutôt que de recourir à de la main-d’œuvre étrangère", réplique le gouvernement. "Il faudra des mois pour former des conducteurs britanniques", estime Alex Veitch, directeur général de Logistics UK.
Retrouvez l'intégralité de l'article (accès réservé) dans L'Officiel des Transporteurs n°3079 du 3 septembre 2021;