L’Officiel des transporteurs : Aujourd’hui, vous évoquez une situation suffocante. Pouvez-vous nous l’expliquer ?
Matthieu Lahaye : En partenariat avec le tractionnaire ferroviaire Naviland Cargo [filiale de la SNCF], nous exploitons depuis octobre 2016 une ligne entre Rennes et Lyon, à raison de cinq jours par semaine aller-retour (60 camions par jour). Le transport combiné rail-route représente aujourd’hui entre 6 et 7 % de notre chiffre d’affaires [240 millions d’euros sur l’exercice 2022], contre 10 % avant Covid. Aujourd’hui, nous devons faire face à l’envolée du coût du mégawattheure [MWh]. Naviland Cargo a annoncé une hausse de 22 % de ses tarifs pour 2023. Nous sommes en pleine négociation avec nos clients, c’est parfois assez tendu. Ils comprennent la situation et la déplorent. Certains ne souhaitent pas renoncer à ce mode de transport mais prévoient de baisser leurs volumes, d’autres vont remettre leurs flux sur la route. Si nous perdons trop de volume, nous pouvons être vite déficitaires et c’est toute l’entreprise qui peut dégrader sa rentabilité.
L'OT : Vous déplorez le manque d’accompagnement du gouvernement. Quelle est votre demande ?
M. L. : Nous avons besoin d’un accompagnement pour passer cette période conjoncturelle. (...)
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