Lors du confinement, de nombreux commerçants ont décidé de sauter le pas en se lançant dans le e-commerce. Un réflexe de survie qui pourrait perdurer si l’on en croit le succès de la plateforme de vente en ligne "Ma Ville Mon Shopping", une filiale du groupe la Poste.
Créée en 2015 sous le nom d’e-city, l’entreprise a ensuite été reprise par la Poste et relancée en 2019 sous sa nouvelle appellation afin de favoriser le commerce local, en visant notamment le maintien en centre-ville et le développement de circuits courts.
Pendant la crise du Covid-19, le groupe La Poste a proposé d’ouvrir gratuitement sa plateforme aux collectivités, et même directement à tous les commerçants et artisans français (Métropole et DOM), en supprimant, depuis le 24 mars, commission et abonnement.
Plus de 2 500 nouvelles boutiques
Le succès a été au rendez-vous. "Avant la pandémie la plateforme "Ma Ville Mon Shopping" était en phase de déploiement et recensait 500 boutiques dans 12 villes", indique-t-on à la Poste. Deux semaines après le lancement de son offre de soutien, la plate-forme comptait 1 250 commerçants inscrits.
Fin mai, elle totalise 3 150 boutiques à travers 885 communes (sur 88 départements), avec 36 000 produits disponibles."En 2 mois, les commerçants les plus performants ont réalisé plus de 500 commandes en ligne", précise la Poste.
Livraison via la Poste ou Stuart
Les livraisons à domicile s’effectuent soit par la Poste le lendemain, soit par le réseau de sa filiale Stuart si le service est disponible sur la ville. L’application propose également la réservation de créneaux pour du click and collect (ou drive) : il appartient aux commerçants de proposer des heures de retrait. Enfin, le commerçant peut également choisir de livrer lui-même ses produits.
Les commerçants peuvent bénéficier d’un tutoriel pour créer leurs boutiques en ligne, ou de conseils donnés par l’équipe de "Ma Ville Mon Shopping". Les acteurs non digitalisés peuvent également créer leur boutique en ligne via un numéro vert dédié. Notons que de nombreuses Chambres de commerce et d'industrie (CCI), à l’instar de celle de Nantes, des Deux-Sèvres ou de Laval, servent également de relais d’information ou de formation.
Continuer sur sa lancée
L’offre gratuite a pris fin le 31 mai. Toutefois, jusqu’à fin août, "Ma Ville Mon Shopping" continue à proposer des tarifs "solidaires" sans abonnement et sans engagement, seule une commission réduite de 5,5 % (HT) sur les ventes sera appliquée (permettant de couvrir les frais bancaires et de support).
Ensuite, à partir du 1er septembre, les commerçant dont les collectivités ont souscrits un abonnement à la plateforme (tarif non précisé) conserveront les mêmes conditions, les autres pourront bénéficier d’une offre d’abonnement dont le tarif n’est pas encore défini.