Aux vues de la congestion des routes aux abords de l’Ukraine, l’Union internationale des transports routiers (IRU) et ses associations membres de Hongrie, Lituanie, Moldavie, Pologne, Roumanie, Serbie, Slovaquie et Ukraine appellent la Commission européenne à donner la priorité aux camions opérant sous le régime du transit international routier (TIR) afin de réduire les longues files d'attente aux frontières et de stimuler les flux de transport de marchandises entre l'Ukraine et l'Union européenne (UE).
"Les files de camions aux frontières entre l'Ukraine et les pays européens voisins dépassent régulièrement les 40 kilomètres. En plus d'exercer une pression énorme sur les chauffeurs qui peuvent rester bloqués pendant des jours, souvent sans installations de base, et sur le personnel des frontières et des douanes, les embouteillages restreignent considérablement le flux de marchandises à travers les frontières entre l'Ukraine et l'UE, en particulier les produits agricoles", détaille l’IRU dans un communiqué de presse.
Des voies de passage prioritaires
Par le biais d’un courrier adressé à Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, l’organisation demande que les voies de passage frontalières prioritaires pour les camions TIR sécurisés entrant dans l'UE soient coordonnées avec les États membres. "En donnant la priorité au trafic TIR, le nombre de camions pouvant transporter du fret de l'Ukraine vers l'UE peut être multiplié par 2 à 3", assure Umberto de Pretto, secrétaire général de l'IRU.
D’un point de vue opérationnel, les transports TIR sont inspectés et scellés par les douanes au point de départ et réinspectés uniquement par les douanes à la destination finale. "Avec les informations électroniques TIR et de déclaration en douane envoyées à l'avance, les camions TIR peuvent traverser les frontières sans inspections supplémentaires tout en améliorant la gestion des risques et des ressources des autorités frontalières. Les couloirs prioritaires TIR devraient également gérer les contrôles sanitaires, phytosanitaires et autres", estime l’IRU.