Le mouvement des gilets jaunes entamé le 17 novembre semble avoir du mal à rassembler le monde du transport. Si les organisations professionnelles et patronales se montrent plutôt divisée sur la question, les syndicats semblent aussi avoir du mal à adopter une position commune.
FO dans l'action
Hier, le syndicat FO Transports avait préparé le terrain en annonçant qu’il devait prendre position pour savoir si les routiers rejoindraient le mouvement des gilets jaunes entamé ce week-end. À l’issue d’une réunion de son bureau exécutif fédéral (BEF), le ton était donné : "la Fédération nationale des transports et de la logistique FO/UNCP, en solidarité avec le mouvement citoyen "gilets jaunes", appelle tous ses militants, adhérents et sympathisants à participer et organiser toutes actions visant à revendiquer l’augmentation du pouvoir d’achat".
Faute d’ouverture de négociations par le gouvernement, le syndicat envisage même de faire monter la pression d’un cran. "Au regard du mépris et de l’arrogance du gouvernement, nous n’excluons pas un appel à la grève de l’ensemble des secteurs que nous représentons."
Demandant une rencontre avec la ministre des Transports Elisabeth Borne, la CFDT Route a déclaré qu'elle "n'appellera pas à rejoindre le mouvement" mais assure "attendre du gouvernement une action immédiate de rétablissement d'un dialogue social normalisé"