Si la Fédération nationale des transports routiers (FNTR) a opté pour un manifeste, elle n’est pas la seule organisation patronale a s’être penchée sur les élections européennes.
Des propositions
Estimant qu’"aucun parti politique ne semble prendre la mesure des enjeux qui pèsent sur l’économie française et plus particulièrement la compétitivité de la France en matière de transport de marchandises", l’Union-TLF a pour sa part interpellé les candidats à travers plusieurs propositions :
- l’harmonisation dans l’application des règlements et la transposition des directives européennes mais aussi des procédures de contrôles douaniers, de contrôle de conformité des produits, des contrôles vétérinaires et phytosanitaires dans tous les Etats Membres ;
- la création d’un corps européen de contrôleurs garant du bon respect de l’application des textes et normes européennes dans tous les Etats Membres, notamment en matière de détachement et de cabotage (Paquet Mobilité) ;
- la standardisation au niveau européen de la méthode de calcul des gaz à effet de serre (GES) ;
- l’intégration des ports, aéroports et sites logistiques français dans les corridors de fret européens (réseaux RTE-T) ;
- la reconnaissance légale dans la dématérialisation des documents de transport et d’accompagnement (commerciaux, douaniers, sûreté-sécurité) des marchandises physiques.
Des précisions
De son côté, l’OTRE s’est livrée à un exercice différent en envoyant un courrier aux candidats pour leur demander leur position sur le paquet routier. Ayant sollicité 7 candidats, ils ont reçu 5 réponses :
- Debout la France, dont le candidat Nicolas Dupont-Aignan avoue "se retrouver complètement dans la vision que vous portez" ;
- Europe-Ecologie-Les-Verts (EELV), dont le candidat Yannick Jadot rappelle que "notre élue écologiste, Karima Delli, présidente de la Commission Transport durant cette mandature, s’est largement investie dans les négociations du prochain Paquet Mobilité, défendant des positions qui recoupent pour partie les vôtres" ;
- La France Insoumise, dont la candidate Manon Aubry assure que "nous sommes en faveur d’une amélioration des conditions de travail des routiers et des routières. Il s’agit d’un secteur désavantagé qui subit de plein fouet les paradoxes de la construction européenne" ;
- Les Républicains, dont le candidat François-Xavier Bellamy assure que "ce long travail aura permis d’aboutir à de meilleures conditions de travail pour les chauffeurs et de défendre efficacement le secteur du transport routier français. Ce combat doit être poursuivi" ;
- Rassemblement National, dont la tête de liste Jordan Bardella estime que "bien qu’imparfait, et encore insatisfaisant, une volonté politique et surtout un nouveau cadre existent désormais en matière de détachement, d’amélioration de la condition sociale des chauffeurs ainsi que de la santé du pavillon français".