"Les entreprises ne doivent pas attendre la dernière minute pour se saisir des dispositifs massifs que nous leur proposons, sachant que la prochaine échéance sociale c’est le 15 mars", a prévenu Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie et des Finances, à l’issue la réunion avec les transporteurs à leur ministère. "Les mesures prises permettent d’amortir au mieux les impacts pour les entreprises, singulièrement pour les PME", a affirmé Jean-Baptiste Djebbari, le secrétaire d'État auprès de la ministre de la Transition écologique et solidaire, chargé des Transports.
Les ministres ont déclaré que l’objectif du gouvernement est d’assurer la trésorerie des entreprises impactées par le covid-19 et leur donner une trajectoire et une pérennité, "quitte à le mettre sous cloche le temps de la crise ". Ils ont également affirmé qu’ils regardaient secteur par secteur les éléments qui pourraient aider les intéressés. Ainsi, la médiation du crédit et la médiation des entreprises ont été activées pour faciliter les négociations avec les banques et inter-entreprises. Par ailleurs, le ministre des Transports a souligné qu’il s’attendait à une baisse aiguë des réservations dans les transports terrestres liés au tourisme dans 2-3 semaines. Il anticipe également un absentéisme accru des agents SNCF à venir, notamment de la part des agents qui auront à "garder leurs enfants à domicile" en cas de fermetures d’école.
Économie mondiale en berne
Selon Jean-Baptiste Djebbari, la coordination européenne mise en place pour gérer la crise du coronavirus est destinée à trouver les bons équilibres entre les mesures de soutien aux entreprises et le positionnement à adopter sur l’après-coronavirus. En effet, une fois la crise passée, les états devront examiner et réparer les dégâts. Le bulletin régulier sur la situation chinoise publié par Bercy annonçait une reprise très progressive de l’économie dans le Hubei, la province où est parti le virus.
Toutefois rien n’est encore joué. Une enquête menée auprès de plus de 400 entreprises françaises implantées en Chine, concernant l'impact de la crise sanitaire en cours sur leur activité, révèle que 61 % des répondants anticipent une baisse de leur chiffre d'affaires au premier semestre. L’étude publiée le 20 février dernier, a été réalisée par les conseillers du commerce extérieur de la France, les services de l'ambassade de France en Chine et la CCI France.