Les transporteurs qui avaient opté pour les camions au gaz naturel liquéfié (GNL) afin de soutenir le virage énergétique voulu par Berlin déchantent et le font savoir. Se sentant trahis par le gouvernement et pour certains au bord de la faillite, les transporteurs utilisant du GNL ont de nouveau manifesté le 12 août pour demander le soutien des autorités pour faire face à la hausse du prix du gaz.
De colossaux ralentissements
Avec la guerre en Ukraine, le prix du GNL s’est envolé à plus de 4 euros le litre, obligeant certaines entreprises à immobiliser leurs camions. Lors de cette journée d’action, plusieurs convois de poids ourds en provenance de tout le pays ont convergé au pas vers le quartier gouvernemental au centre de la capitale allemande, provoquant de colossaux ralentissements.
Les transporteurs s’indignent que le GNL – contrairement au diesel ou à l’essence – ne bénéficie d’aucune exonération de taxe. "Les transporteurs et logisticiens qui ont adopté le GNL en tant que pionniers de l’environnement sont proches du dépôt de bilan, insiste Jens Pawlowski, de la fédération des transporteurs BGL dans un communiqué. Faute de rentabilité, ils ne peuvent pas répercuter la hausse massive du prix du carburant sur leurs clients. Il est inacceptable de voir comment nos élus abandonnent les PME après les avoir incitées financièrement à investir dans le GNL. »
Lire l'intégralité de l'article (accès réservé) dans L'Officiel des Transporteurs n°3121 du 26 août 2022.