L’Officiel des transporteurs : Quelles actions mettez-vous en œuvre pour favoriser le bien-être au travail ?
Charles Dehergne : Plutôt que d’appliquer une hiérarchie verticale, nous mettons en œuvre une hiérarchie horizontale. Il en découle une diminution de nos coûts de structure de l’ordre de 4 à 6 % par an. Ces économies sont réinvesties dans l’amélioration du bien-être au travail de nos conducteurs. Pour un coût d’environ 10 000 €, nous équipons nos tracteurs d’un bouquet d’options comprenant une grande cabine, la télévision, le réfrigérateur, le micro-ondes, la climatisation à l’arrêt, les projecteurs additionnels et les carénages de côté. Nous offrons par ailleurs des rémunérations dans la fourchette haute de la profession. Toutes ces mesures nous permettent de limiter le turnover de nos conducteurs à 5 à 8 % par an.
L'OT : Quels sont les impacts positifs de cette politique ?
C. D. : C’est plutôt rare dans la profession de disposer des véhicules que nous exploitons. Les conducteurs en sont donc plus respectueux et nous déplorons aussi moins de casse. Surtout, cela joue en matière d’image car je considère que les conducteurs sont les premiers commerciaux du groupe. Ils sont les véritables ambassadeurs de chacune de nos sociétés. Je les reçois individuellement chaque année pour faire le point sur leur déroulement de carrière, ce qui constitue un motif de fierté pour eux. Cela m’aide, pour ma part, sur le plan de la gestion des entreprises du groupe et des décisions que je dois prendre.
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