Conglomérer la data est une tâche à laquelle s’appliquent tous les acteurs du numérique dans le transport, en vue de la rendre utile aux exploitants. C’est pourquoi Strada, animé par une réelle volonté de pragmatisme, a choisi de créer un laboratoire dédié à l’innovation pour l’adoption des nouvelles technologies et la data science appliquée à 3 domaines (éco-conduite, maintenance prédictive, et optimisation de tournées) et de confier sa direction au data scientist, Henri Laude. Le challenge réside aujourd’hui dans la façon d’appréhender une masse de données riche, confuse, non triée, et de réussir à lui donner de la valeur. Faire de la « data analytics » réclame de disposer, en plus d’outils humains et matériels, de cas d’usages qui faciliteront la réflexion sur l’innovation transport. C’est ce que va s’efforcer de faire le Strada labs, avec, bien sûr, l’objectif sous-jacent de parvenir à monnayer l’utilisation de ses conclusions. Pourquoi sous-jacent ? Parce que la volonté de Strada reste avant tout de créer une dynamique de co-innovation inspirée de l’univers de la « lean start-up » et de l’« innovation frugale » qui s’appuie sur un réseau dense de partenaires mais surtout en s’appuyant pleinement sur les transporteurs, exploitants comme conducteurs, via des ateliers de design thinking, pour la construction des outils de demain. « L’idée, explique Xavier Lebeault, CEO de Strada, c’est de chercher la fonctionnalité minimum pour le meilleur profit en contribuant à la démocratisation de la data analytics ».
… Pour en faire bénéficier le TRM. C’est en quelque sorte ce que réalise Strada. Ce n’est d’ailleurs pas une première puisque dans un registre différent – la gestion de palettes – PFM-Solutions avait, début 2017, importé des pratiques « bancaires », en créant un système de crédit, de débit et de compensation. Ainsi, le TRM, en s’ouvrant à la digitalisation, s’ouvre également à des expertises venues d’ailleurs, comme ici dans le cas de la création de Strada Labs qui dispose matériellement d’une puissance de calcul à la mesure de ses ambitions, grâce à des outils hardware (puissants ordinateurs) et software (algorithmes novateurs, notamment inspirés du secteur financier). « Aujourd’hui, toutes les données captées par l’informatique embarquée le sont dans le temps, dans l’espace, qu’il s’agisse de température, de géolocalisation, de comportement du conducteur, de freinage. A nous donc de parvenir à établir des corrélations entre ces données et l’innovation » déclare Henri Laude. Une affaire à suivre.
