Frédéric Lepeintre, nouveau président d’Axxès depuis le 1er juillet, souhaite donner une double impulsion à la société : un développement des offres de télépéage en Europe et la fourniture de nouveaux services destinés à la gestion de flotte.
Cette année sera marquée par la signature de plusieurs partenariats. Déjà installé confortablement sur le marché français dont il revendique entre 35 % et 40 % de parts de marché, Axxès poursuit son expansion européenne. En juin, il a signé avec Eurowag, société implantée en République tchèque, pour la fourniture de boîtiers de télépéage, les services de géolocalisation et l’accès à l’espace client pour un suivi spécifique. Il s’agit de l’un des nouveaux contrats ou des partenariats redynamisés pour « accompagner le développement commercial des partenaires », explique Frédéric Lepeintre. Axxès poursuit son ouverture en Europe centrale avec la signature de nouveaux contrats de collaboration. Les partenariats peuvent choisir différentes formes d’intégration, notamment la « marque blanche », et peuvent proposer à leurs clients un service tout compris via un seul boîtier, un seul contrat, un seul interlocuteur ou call center et une seule facture. Là où les sociétés locales sont émettrices de cartes de télépéage, le boîtier Axxès est désactivé.
En ce mois de septembre, d’autres partenariats seront signés dans le même esprit, « en Europe du Nord, en Espagne, en Italie, en Europe centrale », précise le président d’Axxès.
Les péages restent le cœur de métier d’Axxès. Prochaines cibles en matière d’interopérabilité : l’Allemagne, où Axxès souhaite devenir le troisième opérateur, et l’Italie où l’offre est en cours de finalisation et où le fournisseur national Telepass, filiale d’Autostrade, détient toujours le monopole. Percer dans ce pays permettrait enfin de « rompre le monopole », souligne Frédéric Lepeintre. La Suisse fait aussi partie des cibles de la société au niveau européen. Avec 330 000 véhicules déjà équipés de la solution Axxès, c’est un parc de 340 000 camions qui est visé avant la fin de l’année et de 500 000 à moyen terme.
Mais la société ne veut pas s’arrêter au télépéage. Une fois que l’on peut géolocaliser le camion, on peut se brancher sur les équipements connectés pour fournir des données utiles toutes accessibles sur la plateforme Web d’Axxès telles que, par exemple, le suivi de la consommation en temps réel, les infos sur la sécurité ou encore les données sociales. La connexion avec d’autres prestataires TMS(1) via des API(2) est également proposée. Prochainement, la société fera connaître un nouveau partenariat avec sa solution Axxès Fleet Optim. « Tous les camions disposent de systèmes de télépéage. Bénéficier de nouveaux services permet aux transporteurs de rentabiliser leur investissement », estime le président d’Axxès.
Quant à la communication avec les nouveaux chronotachygraphes, elle n’est pas encore possible mais des discussions sont en cours avec les fabricants. Quant à la ligne de développement choisie par Frédéric Lepeintre, elle est axée sur le pragmatisme pour offrir des « solutions qui permettent aux transporteurs de rouler l’esprit libre », telles que des facilités de paiement. Pour accompagner ce volet stratégique, Axxès va notamment étoffer son équipe dédiée au service client et son service juridique ainsi que la veille sur le marché. À Solutrans, la société présentera son nouveau boîtier et le nouveau périmètre d’activité. Une plateforme plus ouverte est prévue pour 2020.
(1) transport management system
(2) application programming interface