« Nous restons le premier importateur du marché français, avec 15 % de parts de marché », déclare Jean-Marc Diss, directeur général de Mercedes-Benz Trucks France. Une annonce forte pour la marque à l’étoile, leader à l’échelle mondiale, qui ne cède la première marche du podium qu’au « constructeur national ». Si l’on entre dans le détail des immatriculations, plus de la moitié (53 %) des ventes de Mercedes s’effectuent sur la branche des tracteurs, sur laquelle la marque pointe à la quatrième place avec 14 % de parts de marché. Plus d’un tiers des ventes se situe sur les porteurs lourds (deuxième ; 16,6 % de PDM). Enfin, 8 % des ventes concernent les engins destinés à la distribution (troisième ; 14 % de PDM), cette catégorie affichant une baisse qui devrait, selon Jean-Marc Diss, se poursuivre. Si le pourcentage de parts de marché s’avère légèrement inférieur à 2017 (15 % contre 15,2 %) sur le total des ventes, le FUSO connaît une tendance inverse puisqu’il gagne 2 % de parts de marché avec 608 immatriculations en 2018. L’Unimog (véhicule multifonction, utilisé notamment dans le domaine agricole) s’est quant à lui vendu à 74 unités en 2018, contre 54 l’année précédente.
Lors de sa présentation à la presse, Mercedes a mis l’accent sur cinq services qu’il considère comme essentiels dans sa stratégie. D’abord, l’offre de location de véhicules sans chauffeur CharterWay. Elle s’est vendue à 400 unités en 2018 et le constructeur espère une augmentation de 50 % pour 2019. Ensuite, les contrats de services accompagnant la moitié des ventes, pour lesquels la marque ambitionne une hausse de 20 %. Le service numérique Fleetboard constitue un point primordial de la stratégie. Il est actuellement actif sur plus d’un tiers des véhicules. « Notre objectif est d’avoir à moyen terme 100 % de véhicules connectés. La connectivité constitue pour nous un enjeu majeur, car elle apporte une grande valeur ajoutée », explique Jean-Marc Diss. MB Uptime, le service de maintenance prédictive de Mercedes, affiche un taux de pénétration de 15 % pour sa première année, et devra confirmer par la suite. Enfin, la garantie « Service24h » permet à 83 % des clients du constructeur d’être dépannés à l’endroit de la panne et de reprendre la route en moins de 165 minutes. En termes de perspectives pour 2019, la marque affiche son ambition d’atteindre la barre des 10 000 véhicules vendus – parmi lesquels 1 000 Canter et 100 Unimog – et ce malgré d’éventuelles difficultés conjoncturelles, telles que par exemple l’arrivée des chronotachygraphes intelligents, obligatoires sur tous les véhicules immatriculés à partir de juin. Rappelons qu’à l’échelle mondiale, la marque Daimler Triucks se porte bien puisqu’elle revendique un chiffre d’affaires (38,3 Md€) en croissance de 7 % ; un résultat net (2,8 Md€) en hausse de 16 % ; et enfin un taux de rentabilité de 7,2 %, qui augmente de 0,5 point par rapport à l’année précédente.
