La région lyonnaise fait partie des zones les plus tendues pour la recherche de surface logistique selon l’Afilog. Selon la Cecim (Centre d'Etudes de la Conjoncture Immobilière), la demande placée en immobilier logistique dans la métropole du Grand Lyon est de 404 700 m² en 2022, soit une hausse de 38 %. « Les indicateurs montrent que la disponibilité à six mois des biens s’est réduite, il y a une forte augmentation des demandes, constatent Mathieu Gardrat et Florence Toilier, ingénieurs de recherche au Laboratoire Aménagement Économie des Transports de Lyon. Néanmoins, nous sommes depuis quelques mois dans une période de baisse générale des flux donc il faut remettre en perspective cette tension et voir comment cela évoluera à l’avenir. Ce que l’on sait c’est qu’il est très difficile de trouver à Lyon des locaux adaptés aux cyclo-logisticiens. Eux aussi en tension car ils sont en général des sous-traitants des transporteurs ».
Trois grandes zones logistiques
Les 4,5 millions de m² logistiques de la région urbaine de Lyon (selon l’agence de développement économique de la région lyonnaise) se répartissent entre plusieurs zones majeures. « On distingue trois grandes zones logistiques : l’Est lyonnais proche, dans laquelle on trouve des activités de messagerie et des plateformes de redistribution, la plaine de l’Ain et le nord Isère dans lesquels on trouve davantage de fonctions d’entreposage, pour Lyon mais aussi Saint-Etienne, Grenoble, Chambéry, détaillent les chercheurs. Il y a toujours une certaine forme d’éviction des surfaces logistiques des zones denses, malgré quelques projets emblématiques mais peu représentatifs en termes de surface. » Parmi les projets emblématiques dans la métropole, l’Hôtel de logistique urbaine, dédié à la livraison décarbonée du dernier kilomètre, au port Edouard Herriot de Lyon. Mis en service cet été, il accueille des filiales du groupe La Poste, Kleuster (concepteur de triporteurs électriques) et DB Schenker. Un autre projet similaire devrait voir le jour en 2025 à la frontière de Vénissieux et du 8e arrondissement de Lyon. Le quartier des Gratte-Ciel (Villeurbanne), accueille, lui, le projet « logistique en quartier dense », qui va tester de nouveaux modèles de logistique de chantier (durant la phase de travaux du quartier) et la logistique urbaine. Pour cette dernière, la création d’un espace de logistique de proximité est envisagée.
