Chargeurs: Groupe Lorillard (28), quand proximité rime avec fidélité

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En 2022, le groupe de menuiszrie Lorillard a rejoint le dispositif Fret 21. Depuis, il intensifie sa politique de décarbonation, à commencer par des distances parcourues. En 2022, le groupe français de menuiserie Lorillard a rejoint le dispositif Fret 21. Depuis, il intensifie sa politique de décarbonation en mettant notamment l’accent sur la réduction des distances parcourues.

Adhérent de Fret 21, le groupe Lorillard qui fabrique des menuiseries en aluminium, bois et PVC notamment sous les marques Lorebat, Lorenove ou Molenat sur huit sites de production répartis sur l’ensemble du territoire français livre exclusivement des clients dans l’Hexagone. En plus des livraisons réparties entre artisans et chantiers, le groupe Lorillard recourt également à des transporteurs afin d’acheminer certains produits, par exemple les volets roulants, de l’un de ses sites à l’autre. Alors que les livraisons à destination des artisans sont diffuses mais interviennent en général une fois par semaine, celles prévues pour les chantiers nécessitent des camions entiers et des moyens de déchargement plus conséquents. Une fois livrées sur les chantiers, les menuiseries peuvent être éventuellement montées par des équipes du groupe.

Delphine Piquard, directrice de la supply chain du groupe Lorillard, détaille les spécificités propres aux produits acheminés : « Nous produisons uniquement du sur-mesure, ce qui explique que nous n’avons pratiquement pas de stock de produits standards. Dans notre métier, la rupture de charge est à éviter. Toutefois, afin de faire face à la mise en place des ZFE-m, nous réfléchissons à la mise en place d’une plateforme logistique pour la région parisienne. L’une des particularités de la menuiserie tient à la place occupée dans les remorques et le peu de charge utile mobilisé, aux alentours de 20 % seulement ».

Des transporteurs proches des usines

Cette particularité explique en partie le schéma de transport retenu par le groupe de menuiserie. Les transporteurs sont locaux, situés à proximité des lieux de production. Au total, le groupe Lorillard recourt ainsi à une petite dizaine de transporteurs qui sont en mesure « d’enlever les produits dès qu’ils sont prêts », relève la directrice de la supply chain. Si les menuiseries sont chargées en usine par des caristes du groupe, le déchargement est logiquement à la charge des transporteurs. Il requiert une attention particulière puisque « les produits sont fragiles ». Parmi les critères de sélection d’un transporteur, outre la proximité et la qualité du service de transport et de déchargement, le groupe Lorillard porte son attention sur la disponibilité, les moyens déployés en matière de chariots embarqués, la compétitivité tarifaire ou encore l’adhésion à la Charte CO2. Delphine Piquard évoque aussi leur taille : « Nous établissons des partenariats fondés sur la fidélité avec des groupes qui nous ressemblent, qui sont capables d’innover mais qui demeurent accessibles au quotidien, avec lesquels des relations humaines tangibles peuvent être établies. Nos clients sont d’ailleurs pareillement sensibles à la pérennité des relations puisqu’ils apprécient d’être livrés par les mêmes conducteurs ».

Améliorer le taux de chargement

Ayant rejoint Fret 21 l’an dernier, le groupe Lorillard s’est fixé différents objectifs qui participent de la démarche de décarbonation initiée par le projet intitulé Ouverture. Ceux-ci passent par exemple par la limitation ou la réduction des distances des acheminements entre sites de production. « Le groupe s’étant constitué par des acquisitions, le transport inter-site faisait partie du schéma de transport. Aujourd’hui, nous organisons de plus en plus notre production afin de la rapprocher de nos clients », explique la directrice de la supply chain. Le groupe de menuiserie entend en outre augmenter le taux de chargement : « Précédemment, chaque produit pouvait être palettisé en sortie d’atelier en fonction du matériau. Dorénavant nous procédons à des regroupements de menuiseries avant de les charger dans les véhicules », observe Delphine Piquard.

Enfin, sur son site de Chartres, le groupe Lorillard loue des poids lourds en complément des prestations des transporteurs lesquels roulent dorénavant au biocarburant. Le report modal a en outre été à l’étude mais n’a pas été retenu pour le moment : « Nous avons envisagé le ferroutage entre Bayonne et Valenton mais il aurait nécessité un prestataire supplémentaire pour assurer soit la distribution en région parisienne soit la liaison entre Valenton et Chartes, ce qui dans l’un comme l’autre cas n’est pas satisfaisant d’un point de vue opérationnel ». Pour autant, le groupe Lorillard continue d’explorer les possibilités de solutions alternatives. Afin d’acheminer de petits chantiers dans le centre de Paris, l’un des transporteurs avec lequel il travaille dispose de véhicules roulant au gaz.

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