La conjoncture. « Nous avons senti un très net ralentissement dans notre activité de transport automobile à partir de janvier. En ce mois de mars, période généralement favorable, la situation semble s’être stabilisée. La logistique se maintient de son côté, car il y a moins de mouvement. Tous les parcs de stockage sont pleins. Nous sentons que le marché de l’occasion repart, ce qui est une bonne nouvelle. Au global, notre chiffre d’affaires sur l’exercice 2024-2025 devrait baisser de 5 à 8 %… Mais l’activité est encore plus compliquée dans d’autres marchés, par exemple chez des confrères spécialisés dans le bâtiment ».
La hausse des coûts. « Nous parvenons à répercuter l’inflation généralement sur les gros volumes, mais nous avons aussi dû revoir les prix à la baisse sur certains flux. La dernière hausse, celle des grilles conventionnelles, a été importante, mais elle était nécessaire. Il faut en effet raisonner sur le long terme pour garder nos conducteurs. S’ils s’en vont – car il ne faut pas oublier que nous avons la concurrence d’autres secteurs –, ce sera très difficile lorsque les volumes reprendront… »
Le débat sur les mégacamions. « Concernant le débat sur les mégacamions, je pense qu’ils sont une solution indéniable. Les porte-voitures ont déjà une longueur spécifique (20,35 m), il n’y aurait donc pas beaucoup de mètres en plus… Mais le terme « méga » fait peur et on imagine ces camions dans des lieux inaccessibles… Pourtant, le propre du transporteur, c’est d’aller là il est possible d’aller ! Il y a une forme de chasse aux sorcières. C’est dommage. Les mégacamions entrent tout à fait dans la démarche écologique tout en étant efficaces, alors que d’autres, par exemple les camions électriques, ne sont pas adaptés pour des charges importantes sur la longue distance… »
Siège : Le Cellier (44)
Chiffre d’affaires 2023 (clôture en août) : 30 M€
Effectif : 170 salariés dont 120 conducteurs
Parc : 200 véhicules
Activités : Transport de véhicules, stockage, préparation
